PROTEINE : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR !
Dérivé du Grec "protas" (de
première importance), le mot protéine a été choisi pour illustrer la découverte
faite par Jöns Jacob Berzelius en 1838, et englobe un groupe de composés
organiques complexes, composés d'acides aminés associés par des liens
peptidiques à base de carbone, d'hydrogène, d'oxygène, d'azote et, la plupart
du temps, de soufre.
Ce qu'il faut bien comprendre et avoir en tête, c'est que les combinaisons
possibles sont innombrables. Ainsi, notre corps fabrique plus de 50000 protéines
différentes (ainsi que 15000 enzymes) à partir de ces composants de base, la
protéine musculaire (la même composant toutes les fibres musculaires) n'étant
que l'une d'entre elles.
Protéine : sources et utilité
Les principales sources de protéine :
volaille, poisson, viandes rouges, lait et produits laitiers, oeufs, noix, soja,
légumes.
Mais tous ces aliments n'offrent pas la même qualité de protéine, ni, plus
largement, la même qualité nutritionnelle. En effet, certaines de ces protéines
offrent ce que l'on appelle les protéines complètes (qui contiennent tous les
acides aminés essentiels), alors que d'autres sont incomplètes. Ainsi, la
seule protéine complète d'origine végétale est la protéine de soja.
De plus, certains de ces produits alimentaires contiennent également des
quantités importantes de graisses ou de cholestérol, ce qui en font des
mauvais choix pour tous ceux qui souhaitent être en forme et conserver un
physique mince.
Une fois consommée, notre organisme
"découpe" les protéines, afin de libérer les acides aminés, pour
les utiliser et/ou les stocker pour un emploi ultérieur. Parmi les usages les
plus classiques de ces acides aminés, on peut citer :
- le développement musculaire
- la réparation des tissus et des muscles (notamment à
l'issue des séances d'entraînement)
- réguler le pH (l'acidité) du sang
- participer au contrôle de nombreux mécanismes métaboliques
- participer à la synthèse d'ATP dans certains cas de
besoins énergétiques
- contribuer à la synthèse des différentes hormones et
enzymes
- soutenir les fonctions immunitaires au travers des anticorps
protéiques
Les acides aminés en bref
Sans rentrer dans les détails, il convient de dire qu'il existe, dans la
nature, plus d'une centaine d'acides aminés, mais que notre organisme en
emploie essentiellement 20, répartis en deux groupes, les acides aminés
essentiels (appelés ainsi parce qu'ils ne peuvent pas être synthétisés par
le corps, et doivent donc impérativement être apportés par le biais de la
nutrition), et les non-essentiels (qui, à l'inverse, peuvent être fabriqués,
en cas de besoin, par notre organisme).
Les acides aminés essentiels :
- L-Histidine
- L-Isoleucine, L-Leucine, L-Valine (les BCAAs)
- L-Lysine
- L-Méthionine
- L-Phénylalanine
- L-Thréonine
- L-Tryptophane
Les acides aminés non-essentiels :
- L-Alanine
- L-Arginine
- L-Asparagine
- L-Acide aspartique
- L-Acide glutamique
- L-Cystéine
- L- Glutamine
- L-Glycine
- L-Proline
- L-Serine
- L-Tyrosine
Il existe également certains acides aminés
qui ne font pas partie de cette liste mais qui ont des propriétés intéressantes.
Ils sont intégrés dans un groupe plus large, parfois connu sous le vocable
"acides aminés non-standard", qui sont la plupart du temps des
"variations" des 20 premiers cités ci-dessus (la dopamine est une
variante de la L-Tysosine ; la taurine est le résultat de la décarboxylation
de la L-Cystéine...). On peut citer encore le GABA, la L-Ornithine, la
citrulline...
Choisir une protéine
La protéine est le seul nutriment qui participe directement au développement
musculaire. Sans protéine, en effet, l'organisme ne disposerait pas des éléments
de base nécessaires à la création de protéine musculaire. Il n'est donc pas
difficile de comprendre à quel point il est essentiel pour un athlète soucieux
de performance de bien choisir sa source de protéine.
Longtemps, un seul indicateur existait : la Valeur Biologique (BV : Biological
Value, en anglais), exprimée en pourcentage, et qui représente la faction de
la protéine consommée qui se trouve finalement disponible pour l'organisme.
Mais cette mesure est de plus en plus remise en question, parce qu'elle n'est
pas parfaitement pertinente. D'abord, comme pourcentage, ne devrait jamais être
supérieure à 100... Or de nombreuses compagnies affichent des BV allant jusqu'à
159. Comme personne ne peut croire que, pour 100 g de protéine consommée, le
corps en emploierait 159 g, il est évident qu'un tel chiffre est soit une
erreur, soit une manipulation. Mais, surtout, elle n'est pas réellement représentative
de la façon dont l'organisme va utiliser ensuite les acides aminés.
D'autres techniques ont été alors mises au point. Sans rentrer dans des détails
excessivement techniques, on peut évoquer le Ratio d'Efficacité de la Protéine
(PER : Protein Efficiency Ratio, en anglais), la méthode NPU (Net Protein
Utilization) ou le Score Acides Aminés (AAS).
Mais la méthode autour de laquelle le consensus le plus large s'est développé,
c'est la méthode PDCAAS (Protein Digestibility Corrected Amino-Acid Score), la
plus récemment mise au point, et qui est désormais employée
internationalement.
Le tableau ci-joint récapitule les résultats des meilleures sources de protéine
par ces différentes méthodes :
|
PER |
NPU |
AAS |
PDCAAS |
Protéine de lactosérum |
3,2 |
NM* |
1,14 |
1 |
Protéine d'oeuf |
2,8 |
94 |
1,21 |
1 |
Caséine |
2,5 |
82 |
1 |
1 |
Protéine de soja |
2,2 |
66 |
0,99 |
1 |
Protéine de boeuf |
2,9 |
77 |
0,94 |
0,92 |
NM : valeur non mesurée
Combien et quand la consommer ?
Au delà des recommandations
traditionnelles, destinées aux personnes sédentaires, il est facile à
comprendre que les athlètes, ayant une activité physique particulièrement
soutenue, ont eux des besoins sensiblement plus importants.
Désormais, un consensus large s'est développé autour des besoins en protéine
des athlètes : entre 1,2 et 1,4 g par kilo de poids de corps et par jour pour
les sportifs d'endurance, et de 1,8 à 2 g par kilo de poids de corps et par
jour pour les athlètes de force (un bodybuilder de 75 kilo devrait ainsi
consommer de 135 à 150 g de protéine par jour).
L'idéal est d'effectuer de 5 à 6 petits
apports nutritionnels par jour, chacun étant riche en protéine de haute qualité,
modéré en hydrates de carbone complexes, et pauvre en graisse.
sources : www.e-dynalife.com
Retour à la page d'accueil : accueil