ATP : ENERGY INSIDE !
Même si son nom compliqué ne le révèle pas de façon
évidente, l'ATP (adénosine tri-phosphate) est la molécule la plus importante,
lorsque l'on parle d'énergie. En effet, l'ATP est la source d'énergie de
toutes les cellules de l'organisme, indispensable pour synthétiser de la protéine
ou de l'ADN, pour permettre le fonctionnement des organes, pour permettre
l'utilisation des nutriments apportés par l'alimentation...
Naturellement, toute activité physique, et notamment lorsque vous stimulez vos
fibres musculaires, nécessite également de l'ATP. Il s'agit donc d'un sujet
particulièrement important pour tous les athlètes sérieux qui souhaitent
enregistrer des résultats notables.
L'ATP, qu'est ce que c'est ?
L'adénosine tri-phosphate est composée d'adénine, de ribose et de trois
phosphates. Lorsque l'ATP est mobilisée, un phosphate est "arraché"
(ce qui libère 10 calories d'énergie), et il reste de l'ADP ( adénosine
di-phosphate). Si un phosphate supplémentaire est "arraché", on
obtient alors de l'AMP ( adénosine mono-phosphate).
Lorsqu'il n'y a pas de
besoin énergétique particulier, l'organisme peut reconstituer de l'ATP à
partir de l'AMP et/ou de l'ADP, notamment en allant se fournir en phosphate
(l'une des sources privilégiées étant les stocks musculaires de créatine
phosphate).
L'un des points essentiels à comprendre, c'est que la capacité de stockage d'ATP
du corps humain est minime, par rapport aux besoins journaliers. En moyenne, le
corps humain utilise chaque jour 2 à 3000 fois plus d'ATP qu'il ne peut en
stocker, ce qui signifie directement qu'il doit en synthétiser en permanence !
Toutes les tentatives menées par des chercheurs pour essayer d'accroître la
capacité de stockage d'ATP se sont avérées inutiles. Cela explique pourquoi
il n'existe pas de supplémentation en ATP.
Comment fonctionne le "système ATP" ?
Notre corps doit, on vient
de le voir, fabriquer de l'ATP en permanence. Il est facile de comprendre qu'il
est absolument indispensable que ces phénomènes ne s'interrompent jamais.
Pour cela, trois mécanismes complémentaires peuvent être activés :
- la filière "créatine"
- la filière "glycogène / acide lactique"
- la filière "respiratoire"
Dans les tous premiers instants d'un effort (les 8 à 10 premières secondes),
notamment lorsque l'intensité est élevée, seule la filière énergétique la
plus efficace peut être mobilisée, celle qui repose sur la créatine
musculaire. Le principe est simple à exprimer : pour reconstituer de l'ATP à
partir de l'ADP ou de l'AMP, une enzyme, la créatine kinase, vient détacher un
phosphate à la créatine (qui est stockée dans les muscles sous forme de créatine
phosphate). Ces réactions chimiques ne nécessitent pas d'oxygène, ce qui est
cohérent : le système respiratoire ne s'adapte pas à l'effort en quelques
secondes. Au-delà de ces premiers moments, ce mécanisme ne s'interromp pas,
simplement, il perd progressivement en importance, au fur et à mesure de l'épuisement
des réserves de créatine, et de la montée en puissance du deuxième mécanisme,
le système "glycogène / acide lactique".
La dégradation du glycogène pour venir contribuer à la synthèse d'ATP
permet, à elle seule, de faire face à environ 90 secondes d'effort. Cette filière,
moins efficace que la filière à base de créatine, se caractérise également
par la libération progressive d'acide lactique, qui vient s'accumuler dans les
muscles et provoque la sensation de fatigue. Elle permet également d'assurer la
transition jusqu'au moment où, le système respiratoire ayant pris la mesure de
l'effort demandé, déclenche un apport d'oxygène permettant d'entrer dans
la filière respiratoire.
En revanche, dès que
l'effort dure plus de 2 minutes, la filière énergétique basée sur la
respiration devient prédominante.
Elle se caractérise par une mobilisation des hydrates de carbone, dans un
premier temps, puis des graisses, et enfin, si nécessaire, des acides aminés.
Cette filière, moins efficace, présente en revanche l'avantage d'être la
seule qui ne soit quasiment pas limitée dans le temps, ce qui permet les
efforts très longs comme le marathon.
C'est aussi la raison pour laquelle, durant très longtemps, les "spécialistes"
ont considéré que la lutte contre la graisse nécessitait forcément une
activité en endurance (on sait aujourd'hui que la méthode la plus efficace
consiste à associer musculation et cardio). Depuis, la science a remis les
choses à leur place !
Comment agir sur les filières énergétiques ?
On
l'a vu précédemment, il n'est pas possible d'agir directement sur les réserves
d'ATP.
Les seules façons d'agir efficacement à ce stade, c'est une supplémentation
en ribose et en créatine, le ribose permettant d'accélérer la reconstitution
des stocks d'ATP après un effort, alors qu'en accroissant les réserves
musculaires de créatine, on donne à l'organisme accès à davantage de
phosphates, pour re-synthétiser très rapidement de l'ATP à partir de l'ADP.
Il est possible également d'employer des boissons énergétiques, avant ou
pendant l'effort, afin de bénéficier d'un coup de fouet spécifiquement durant
la séance.
Les spécialistes des épreuves d'endurance utilisent enfin une stratégie de
"charge glucidique" pour augmenter leurs réserves de glycogène, et bénéficier
d'un avantage complémentaire. Mais cela ne s'applique pas aux disciplines de
force.
Il est enfin à noter que l'un des meilleurs moyens pour accroître la capacité
de l'organisme à dégrader la graisse via la filière "respiratoire"
est de développer son potentiel musculaire. Et ce à double titre : d'abord
parce que les muscles sont des tissus extrêmement actifs métaboliquement (ils
nécessitent d'importantes dépenses énergétiques pour être simplement
entretenus), mais, en plus, c'est dans les fibres musculaires que sont situées
les mitochondries, centrales énergétiques dans lesquelles les graisses sont dégradées.
Autrement dit, lorsque vous parvenez à développer votre potentiel musculaire,
cela contribue à déclencher la mise en place d'un cercle vertueux, puisque
cela facilite du même coup l'élimination des réserves adipeuses.
sources : www.e-dynalife.com
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