JOURNEES DIOCESAINES DE
LA JEUNESSE
Avril 2017
Rassemblement dans chaque
diocèse des jeunes
de 16-30 ans ...
MESSAGE DU SAINT-PÈRE
AUX JEUNES DU MONDE À L'OCCASION DE LA XXXIIe JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE
Dimanche des Rameaux 2017
« Le Puissant fit pour moi des merveilles » (Lc 1, 49).
Nous voici de nouveau en chemin après notre merveilleuse rencontre à
Cracovie, où nous avons célébré les XXXIèmes Journées Mondiales de la
Jeunesse et le Jubilé des jeunes, dans le cadre de l’Année Sainte de la
Miséricorde. Nous nous sommes laissés guider par saint Jean-Paul II et
par sainte Faustine Kowalska, apôtres de la miséricorde divine, pour
donner une réponse concrète aux défis de notre temps. Nous avons vécu
une forte expérience de fraternité et de joie, et nous avons donné au
monde un signe d’espérance ; les divers drapeaux et langues n’étaient
pas un motif de conflit et de division, mais une occasion afin d’ouvrir
les portes des cœurs, de construire des ponts.
Au terme des Journées Mondiales de Cracovie, j’ai indiqué la prochaine
destination de notre pèlerinage qui, par la grâce de Dieu, nous
conduira au Panama en 2019. La Vierge Marie nous accompagnera sur ce
chemin, elle que toutes les générations disent bienheureuse (cf. Lc 1,
48). Le nouveau tronçon de notre itinéraire se relie au précédent, qui
était centré sur les Béatitudes, mais nous pousse à aller de l’avant.
J’ai en effet à cœur que vous les jeunes vous puissiez marcher non
seulement en faisant mémoire du passé, mais en ayant également le
courage dans le présent et l’espérance pour l’avenir. Ces attitudes,
toujours vivantes dans la jeune Femme de Nazareth, sont exprimées
clairement dans les thèmes choisis pour les trois prochaines Journées
Mondiales de la Jeunesse. Cette année (2017), nous réfléchirons sur la
foi de Marie lorsqu’elle a déclaré dans le Magnificat : « Le Puissant
fit pour moi des merveilles » (Lc 1, 49). Le thème de l’année prochaine
(2018) – « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de
Dieu » (Lc 1, 30) – nous fera méditer sur la charité pleine de courage
avec laquelle la Vierge a accueilli l’annonce de l’ange. Les Journées
Mondiales de la Jeunesse 2019 s’inspireront des paroles « Voici la
servante du Seigneur; que tout m’advienne selon ta parole » (Lc 1, 30),
réponse de Marie à l’ange, pleine d’espérance.
En octobre 2018, l’Église célèbrera le Synode des Évêques sur le thème
: « Les jeunes, la foi et le discernement des vocations ». Nous nous
interrogerons sur la manière dont vous les jeunes, vous vivez
l’expérience de la foi au milieu des défis de notre temps. Et nous
affronterons aussi la question de la façon dont vous pourrez faire
mûrir un projet de vie, en discernant votre vocation, entendue au sens
large, c’est-à-dire au mariage, dans l’environnement laïc et
professionnel, ou à la vie consacrée et au sacerdoce. Je voudrais qu’il
y ait une grande syntonie entre le parcours vers les Journées Mondiales
de la Jeunesse du Panama et le cheminement synodal.
Notre temps n’a pas besoin de ‘‘jeunes-divan’’
Selon l’Évangile de Luc, après avoir accueilli l’annonce de l’ange et
après avoir dit son ‘‘oui’’ à l’appel à devenir mère du Sauveur, Marie
se lève et va en toute hâte visiter sa cousine Elisabeth, qui est à son
sixième mois de grossesse (cf. 1, 36.39). Marie est très jeune ; ce qui
lui a été annoncé est un don immense, mais comporte aussi des défis
très grands ; le Seigneur l’a assurée de sa présence et de son soutien,
mais beaucoup de choses demeurent encore obscures dans son esprit et
dans son cœur. Pourtant Marie ne s’enferme pas chez elle, elle ne se
laisse pas paralyser par la peur ou par l’orgueil. Marie n’est pas le
genre de personne qui, pour être à l’aise, a besoin d’un bon divan où
se sentir bien installée et à l’abri. Elle n’est pas une jeune-divan !
(cf. Discours à l’occasion de la Veillée, Cracovie, 30 juillet 2016).
Si sa cousine âgée a besoin d’une aide, elle ne tarde pas et se met
immédiatement en route.
Le chemin pour rejoindre la maison d’Elisabeth est long : 150
kilomètres environ. Mais la jeune de Nazareth, poussée par l’Esprit
Saint, ne connaît pas d’obstacles. Sûrement, les journées de marche
l’ont aidée à méditer sur l’événement merveilleux dans lequel elle
était impliquée. Il en est de même avec nous également lorsque nous
nous mettons en pèlerinage : au long du chemin, nous reviennent à
l’esprit les faits de la vie, et nous pouvons en mûrir le sens et
approfondir notre vocation, révélée ensuite dans la rencontre avec Dieu
et dans le service des autres.
Le Puissant fit pour moi des merveilles
La rencontre entre les deux femmes, l’une jeune et l’autre âgée, est
pleine de la présence de l’Esprit Saint, et chargée de joie ainsi que
d’émerveillement (cf. Lc 1, 40-45). Les deux mamans, tout comme les
enfants qu’elles portent dans leur sein, dansent presque de joie.
Elisabeth , touchée par la foi de Marie, s’exclame : « Heureuse celle
qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la
part du Seigneur » (v. 45). Oui, l’un des grands dons que la Vierge a
reçu est celui de la foi. Croire en Dieu est un don inestimable, mais
qui demande aussi à être reçu ; et Elisabeth bénit Marie pour cela. À
son tour, elle répond par le chant du Magnificat (cf. Lc 1, 46-55), où
nous trouvons l’expression : « Le Puissant fit pour moi des merveilles
» (v. 49).
C’est une prière révolutionnaire, celle de Marie, le chant d’une jeune
pleine de foi, consciente de ses limites mais confiante en la
miséricorde divine. Cette petite femme courageuse rend grâce à Dieu
parce qu’il a regardé sa petitesse et pour l’œuvre de salut qu’il a
accomplie en faveur de son peuple, des pauvres et des humbles. La foi
est le cœur de toute l’histoire de Marie. Son cantique nous aide à
comprendre la miséricorde du Seigneur comme moteur de l’histoire, aussi
bien de l’histoire personnelle de chacun de nous que de l’humanité
entière.
Lorsque Dieu touche le cœur d’un jeune, d’une jeune, ceux-ci deviennent
capables d’actions vraiment grandioses. Les ‘‘merveilles’’ que le
Puissant a faites dans l’existence de Marie nous parlent aussi de notre
voyage dans la vie, qui n’est pas un vagabondage sans signification,
mais un pèlerinage qui, même avec toutes ses incertitudes et ses
souffrances, peut trouver en Dieu sa plénitude (cf. Angelus, 15 août
2015). Vous me direz : ‘‘Père, mais je suis très limité, je suis
pécheur, que puis-je faire ?’’. Quand le Seigneur nous appelle, il ne
s’arrête pas à ce que nous sommes ou à ce que nous avons fait. Au
contraire, au moment où il nous appelle, il regarde tout ce que nous
pourrions faire, tout l’amour que nous sommes capables de libérer.
Comme la jeune Marie, vous pouvez faire en sorte que votre vie devienne
un instrument pour améliorer le monde. Jésus vous appelle à laisser
votre empreinte dans la vie, une empreinte qui marque l’histoire, votre
histoire et l’histoire de beaucoup (cf. Discours à l’occasion de la
veillée, Cracovie 30 juillet 2016).
Être des jeunes ne veut pas dire être déconnectés du passé
Marie a à peine dépassé l’âge de l’adolescence, comme beaucoup d’entre
vous. Pourtant, dans le Magnificat, elle prête une voix de louange à
son peuple, à son histoire. Cela nous montre qu’être jeune ne veut pas
dire être déconnecté du passé. Notre histoire personnelle s’insère dans
une longue suite, dans un cheminement communautaire qui nous a précédés
dans les siècles. Comme Marie, nous appartenons à un peuple. Et
l’histoire de l’Église nous enseigne que, même lorsqu’elle doit
traverser des mers agitées, la main de Dieu la guide, lui fait
surmonter des moments difficiles. L’expérience authentique de l’Église
n’est pas comme un flashmob, où on se donne rendez-vous, se réalise une
performance et puis chacun va son chemin. L’Église porte en elle une
longue tradition, qui se transmet de génération en génération, en
s’enrichissant en même temps de l’expérience de chacun. Votre histoire
a aussi sa place dans l’histoire de l’Église.
Faire mémoire du passé sert également à accueillir les interventions
inédites que Dieu veut réaliser en nous et à travers nous. Et cela nous
invite à nous ouvrir pour être choisis comme ses instruments,
collaborateurs de ses projets de salut. Vous aussi, jeunes, vous pouvez
faire de grandes choses, assumer de grandes responsabilités, si vous
reconnaissez l’action miséricordieuse et toute puissante de Dieu dans
votre vie.
Je voudrais vous poser quelques questions : comment ‘‘sauvez-vous’’
dans votre mémoire les événements, les expériences de votre vie ?
Comment traitez-vous les faits et les images imprimés dans vos
souvenirs ? Certains, particulièrement blessés par les circonstances de
la vie, auraient envie de ‘‘reconfigurer’’ leur passé, de se servir du
droit à l’oubli. Mais je voudrais vous rappeler qu’il n’y a pas de
saint sans passé, ni de pécheur sans avenir. La perle naît d’une
blessure de l’huître ! Jésus, par son amour, peut guérir nos cœurs, en
transformant nos blessures en d’authentiques perles. Comme disait saint
Paul, le Seigneur peut manifester sa force à travers nos faiblesses
(cf. 2 Co 12, 9).
Cependant, nos souvenirs ne doivent pas demeurer tous entassés, comme
dans la mémoire d’un disque dur. Et il n’est pas possible d’archiver
tout dans un ‘‘nuage’’ virtuel. Il faut apprendre à faire de manière à
ce que les faits du passé deviennent une réalité dynamique, sur
laquelle réfléchir et dont tirer un enseignement et un sens pour notre
présent et notre avenir. Découvrir le fil rouge de l’amour de Dieu qui
relie toute notre existence est une tâche ardue, mais nécessaire.
Beaucoup de personnes disent que vous les jeunes, vous êtes sans
mémoire et superficiels. Je ne suis pas du tout d’accord ! Il faut
cependant reconnaître que ces temps-ci il est nécessaire de récupérer
la capacité de réfléchir sur sa propre vie et de la projeter vers
l’avenir. Avoir un passé, ce n’est pas la même chose que d’avoir une
histoire. Dans notre vie, nous pouvons avoir de nombreux souvenirs,
mais combien de souvenirs construisent vraiment notre mémoire ? Combien
sont significatifs pour nos cœurs et aident à donner un sens à notre
existence ? Les visages des jeunes, dans les ‘‘social’’, apparaissent
dans de nombreuses photographies qui relatent des événements plus ou
moins réels, mais nous ne savons pas dans tout cela ce qui est une
‘‘histoire’’, une expérience qui puisse être racontée, ayant un
objectif et un sens. Les programmes de télévision sont remplis de ce
qu’on appelle ‘‘reality show’’, mais ils ne sont pas des histoires
réelles, ce ne sont que des minutes qui s’écoulent devant un écran,
durant lesquelles les personnages vivent au jour le jour, sans un
projet. Ne vous laissez pas égarer par cette fausse image de la réalité
! Soyez protagonistes de votre histoire, décidez de votre avenir !
Comment rester connecté, en suivant l’exemple de Marie
On dit de Marie qu’elle gardait toutes les choses en les méditant dans
son cœur (cf. Lc 2, 19.51). Cette humble jeune fille de Nazareth nous
enseigne par son exemple à conserver la mémoire des événements de la
vie, mais aussi à les assembler, en reconstruisant l’unité des
fragments, qui ensemble peuvent composer une mosaïque. Comment
pouvons-nous nous exercer concrètement en ce sens ? Je vous fais
quelques suggestions.
À la fin de chaque journée, nous pouvons nous arrêter pendant quelques
minutes pour nous rappeler les beaux moments, les défis, ce qui a bien
marché et ce qui est allé de travers. Ainsi, devant Dieu et nous-mêmes,
nous pouvons manifester les sentiments de gratitude, de repentir et de
confiance, si vous le voulez, en les écrivant dans un carnet, une
espèce de journal spirituel. Cela signifie prier dans la vie, avec la
vie et sur la vie, et sûrement cela vous aidera à percevoir mieux les
merveilles que le Seigneur fait pour chacun d’entre vous. Comme disait
saint Augustin, nous pouvons trouver Dieu dans les vastes champs de
notre mémoire (cf. Les confessions, Livre X, 8, 12).
En lisant le Magnificat, nous voyons combien Marie connaissait la
Parole de Dieu. Chaque verset de ce cantique a son parallèle dans
l’Ancien Testament. La jeune mère de Jésus connaissait bien les prières
de son peuple. Sûrement, ses parents, ses grands-parents les lui ont
enseignées. Combien la transmission de la foi d’une génération à
l’autre est importante ! Il y a un trésor caché dans les prières que
nous enseignent nos anciens, dans cette spiritualité vécue dans la
culture des humbles que nous appelons piété populaire. Marie recueille
le patrimoine de foi de son peuple et le recompose dans un chant
complètement sien, mais qui est en même temps un chant de l’Église
entière. Et toute l’Église le chante avec elle. Pour que, vous aussi
jeunes, vous puissiez chanter un Magnificat complètement vôtre et faire
de votre vie un don à l’humanité entière, il est fondamental de vous
relier à la tradition historique et à la prière de ceux qui vous ont
précédés. D’où l’importance de bien connaître la Bible, la Parole de
Dieu, de la lire chaque jour en la confrontant avec votre vie, en
lisant les événements quotidiens à la lumière de ce que le Seigneur
vous dit dans les Saintes Écritures. Dans la prière et dans la lecture
priante de la Bible (ce qu’on appelle la lectio divina), Jésus
réchauffera vos cœurs, éclairera vos pas, également dans les moments
sombres de votre existence (cf. Lc 24, 13-35).
Marie nous enseigne aussi à vivre dans une attitude eucharistique,
c’est-à-dire à rendre grâce, à cultiver la louange, à ne pas nous fixer
uniquement sur les problèmes et sur les difficultés. Dans la dynamique
de la vie, les supplications d’aujourd’hui deviendront des motifs
d’action de grâce de demain. Ainsi, votre participation à la Sainte
Messe et les moments où vous célébrez le sacrement de la Réconciliation
seront en même temps sommet et point de départ : vos vies se
renouvèleront chaque jour dans le pardon, en devenant une louange
permanente au Tout-Puissant : « Fiez-vous au souvenir de Dieu : […] sa
mémoire est un cœur tendre de compassion, qui se plaît à effacer
définitivement toutes nos traces de mal. » (Homélie lors de la Sainte
Messe des Journées Mondiales de la Jeunesse, Cracovie, 31 juillet 2016).
Nous avons vu que le Magnificat jaillit du cœur de Marie au moment où
elle rencontre Elisabeth, sa cousine âgée. Celle-ci, par sa foi, par
son regard avisé et par ses paroles, aide la Vierge à mieux comprendre
la grandeur de l’action de Dieu en elle, de la mission qu’il lui a
confiée. Et vous, vous rendez-vous compte de la source extraordinaire
de richesse qu’est la rencontre entre les jeunes et les personnes âgées
? Quelle importance accordez-vous aux personnes âgées, à vos
grands-parents ? Justement, vous aspirez à ‘‘prendre l’envol’’, vous
portez dans vos cœurs de nombreux rêves, mais vous avez besoin de la
sagesse et de la vision des personnes âgées. Tandis que vous ouvrez vos
ailes au vent, il est important que vous découvriez vos racines et que
vous recueilliez le témoignage des personnes qui vous ont précédés.
Pour construire un avenir qui ait du sens, il faut connaître les
événements passés et prendre position face à eux (cf. Exhort. ap.
postsyn. Amoris laetitia, nn. 191.193). Vous, jeunes, vous avez la
force, les personnes âgées ont la mémoire et la sagesse. Comme Marie
face à Elisabeth, dirigez votre regard vers les personnes âgées, vers
vos grands-parents. Ils vous diront des choses qui passionneront votre
esprit et toucheront votre cœur.
Fidélité créatrice pour construire des temps nouveaux
Certes, vous avez peu d’années sur vos épaules et pour cela il peut
vous sembler difficile d’accorder la valeur due à la tradition. Ayez
bien présent à l’esprit que cela ne veut pas dire être traditionaliste.
Non ! Quand Marie, dans l’Évangile, dit « le Puissant fit pour moi des
merveilles », elle entend que ces ‘‘merveilles’’ ne sont pas finies,
mais continuent à se réaliser dans le présent. Il ne s’agit pas d’un
passé lointain. Savoir faire mémoire du passé ne signifie pas être
nostalgique ou rester attaché à une période déterminée de l’histoire,
mais savoir reconnaître ses propres origines, pour retourner toujours à
l’essentiel et se lancer avec une fidélité créatrice dans la
construction des temps nouveaux. Ce serait un malheur et cela ne
servirait à personne de cultiver une mémoire paralysante, qui fait
faire toujours les mêmes choses de la même manière. C’est un don du
ciel de pouvoir voir que beaucoup d’entre vous, avec vos
interrogations, rêves et questions, s’opposent à ceux qui disent que
les choses ne peuvent pas être différentes.
Une société qui ne valorise que le présent tend aussi à dévaluer tout
ce qui est hérité du passé, comme par exemple les institutions du
mariage, de la vie consacrée, de la mission sacerdotale. Celles-ci
finissent par être vues comme dénuées de sens, comme des modèles
dépassés. On pense vivre mieux dans des situations dites ‘‘ouvertes’’,
en se comportant dans la vie comme dans un reality show, sans objectif
et sans but. Ne vous laissez pas tromper ! Dieu est venu élargir les
horizons de notre vie, dans toutes les directions. Il nous aide à
accorder la valeur due au passé, pour mieux projeter un avenir de
bonheur : mais cela n’est possible que si l’on vit d’authentiques
expériences d’amour, qui se concrétisent dans la découverte de l’appel
du Seigneur et dans l’adhésion à cet appel. Et c’est l’unique chose qui
nous rend vraiment heureux.
Chers jeunes, je confie votre cheminement vers Panama, ainsi que
l’itinéraire de préparation du prochain Synode des Évêques, à la
maternelle intercession de la Bienheureuse Vierge Marie. Je vous invite
à vous souvenir de deux événements importants de 2017 : les trois cents
ans de la redécouverte de l’image de la Vierge Aparecida, au Brésil ;
et le centenaire des apparitions de Fatima, au Portugal, où, par la
grâce de Dieu, je me rendrai, en tant que pèlerin, en mai prochain.
Saint Martin de Porres, l’un des saints patrons de l’Amérique Latine et
des Journées Mondiales de la Jeunesse 2019, dans son humble service
quotidien, avait l’habitude d’offrir les meilleures fleurs à Marie,
comme signe de son amour filial. Cultivez, vous aussi, comme lui, une
relation de familiarité et d’amitié avec la Vierge, en lui confiant vos
joies, vos inquiétudes et vos préoccupations. Je vous assure que vous
ne le regretterez pas.
Que la jeune de Nazareth, qui dans le monde entier a pris mille visages
et noms pour se rendre proche de ses enfants, intercède pour chacun de
nous et nous aide à chanter les merveilles que le Seigneur accomplit en
nous et par nous.
Du Vatican, 27 février 2017
Mémoire de S. Gabriel de l’Addolorata
FRANCOIS
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