JOURNEES DIOCESAINES DE
LA JEUNESSE
Avril 2015
Rassemblement dans chaque
diocèse des jeunes
de 16-30 ans ...
MESSAGE DU SAINT-PÈRE
AUX JEUNES DU MONDE À L'OCCASION DE LA XXXe JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE
« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8)
Chers jeunes,
Nous continuons notre pèlerinage spirituel vers Cracovie, où en juillet
2016 se tiendra la prochaine édition internationale des Journées
Mondiales de la Jeunesse. Sur notre chemin nous avons choisi comme
guide les Béatitudes évangéliques. L’année dernière nous avons réfléchi
sur la Béatitude des pauvres en esprit, insérée dans le contexte plus
large du « discours sur la montagne ». Nous avons découvert ensemble la
signification révolutionnaire des Béatitudes et l’appel fort de Jésus à
nous lancer avec courage dans l’aventure de la recherche du bonheur.
Cette année nous réfléchirons sur la sixième Béatitude : « Bienheureux
les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8).
1. Le désir du bonheur
Le mot bienheureux ou plutôt heureux apparaît neuf fois dans cette
première grande prédication de Jésus (cf. Mt 5, 1-12). Il est comme un
refrain qui nous rappelle l’appel du Seigneur à parcourir avec lui une
route qui, malgré tous les défis, est la voie du vrai bonheur.
Oui, chers jeunes, la recherche du bonheur est commune à toutes les
personnes, de tous les temps, et de tous les âges. Dieu a déposé dans
le cœur de chaque homme et de chaque femme un désir irrépressible de
bonheur, de plénitude. Ne sentez-vous pas que vos cœurs sont inquiets
et en recherche continuelle d’un bien qui puisse étancher leur soif
d’infini ?
Les premiers chapitres du livre de la Genèse nous présentent la
magnifique béatitude à laquelle nous sommes appelés, et qui consiste en
la communion parfaite avec Dieu, avec les autres, avec la nature, avec
nous-mêmes. Le libre accès à Dieu, à son intimité et à sa vision était
présent dans le projet de Dieu pour l’humanité dès ses origines, et
faisait en sorte que la lumière divine imprégnait toutes les relations
humaines de vérité et de transparence. Dans cet état de pureté
originelle, les « masques » n’existaient pas, ni les faux-fuyants, ni
les raisons de se cacher les uns aux autres. Tout était limpide et
clair.
Quand l’homme et la femme cèdent à la tentation et brisent la relation
de communion confiante avec Dieu, le péché entre dans l’histoire
humaine (cf. Gn 3). Les conséquences se font tout de suite connaître, y
compris dans leurs relations avec soi-même, l’un avec l’autre, avec la
nature. Et elles sont dramatiques ! La pureté des origines est comme
polluée. À partir de ce moment l’accès direct à la présence de Dieu
n’est plus possible. Il s’en suit la tendance à se cacher, l’homme et
la femme doivent couvrir leur nudité. Privés de la lumière provenant de
la vision du Seigneur, ils regardent la réalité qui les entoure de
manière déformée, myope. La « boussole » intérieure qui les guidait
dans la recherche du bonheur perd son point de référence et les appels
du pouvoir, de la possession et de l’appétit du plaisir à n’importe
quel prix, les entraînent dans le gouffre de la tristesse et de
l’angoisse.
Nous trouvons dans les psaumes le cri que l’humanité adresse à Dieu du
fond de l’âme : « Qui nous fera voir le bonheur ? Sur nous, Seigneur,
que s’illumine ton visage » (Ps 4, 7). Le Père, dans sa bonté infinie,
répond à cette supplique en envoyant son Fils. En Jésus, Dieu prend un
visage humain. Par son incarnation, sa vie, sa mort et sa résurrection,
il nous rachète du péché et nous ouvre des horizons nouveaux,
jusqu’alors impensables.
Et ainsi, dans le Christ, chers jeunes, se trouve le plein
accomplissement de vos rêves de bonté et de bonheur. Lui seul peut
satisfaire vos attentes, tant de fois déçues par les fausses promesses
du monde. Comme le disait saint Jean-Paul II : « C’est lui, la beauté
qui vous attire tellement ; c’est lui qui vous provoque par la soif de
la radicalité qui vous empêche de vous habituer aux compromis ; c’est
lui qui vous pousse à faire tomber les masques qui faussent la vie ;
c’est lui qui lit dans vos cœurs les décisions les plus profondes que
d’autres voudraient étouffer. C’est Jésus qui suscite en vous le désir
de faire de votre vie quelque chose de grand » (Veillée de prière à Tor
Vergata, 19 août 2000 : Documentation catholique, 97 (2000), p. 778 ).
2. Heureux les cœurs purs…
À présent cherchons à approfondir comment cette Béatitude passe par la
pureté du cœur. Avant tout nous devons comprendre le sens biblique du
mot cœur. Dans la culture juive, le cœur est le centre des sentiments,
des pensées, et des intentions de la personne humaine. Si la Bible nous
enseigne que Dieu ne regarde pas les apparences, mais le cœur (cf. 1S
16, 7), on peut dire aussi que c’est à partir de notre cœur que nous
pouvons voir Dieu. Cela parce que le cœur résume l’être humain dans sa
totalité et dans son unité de corps et d’âme, dans sa capacité d’aimer
et d’être aimé.
En ce qui concerne la définition de « pur », le mot grec utilisée par
l’Évangéliste Matthieu est katharos, et signifie fondamentalement
propre, limpide, libre de substance contaminante. Dans l’Évangile nous
voyons Jésus détruire une certaine conception de la pureté rituelle
liée à l’extériorité, qui interdisait tout contact avec des choses et
des personnes (comme les lépreux et les étrangers), considérées comme
impures. Aux pharisiens qui, comme tant de juifs de cette époque, ne
mangeaient pas sans avoir fait les ablutions et qui observaient de
nombreuses traditions liées au lavage des objets, Jésus dit de manière
catégorique : « Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui entre en
lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui
rend l’homme impur. C’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent
les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres, adultères,
cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil
et démesure » (Mc 7, 15.21-22).
En quoi consiste donc le bonheur qui jaillit d’un cœur pur ? À partir
de la liste des maux qui rendent l’homme impur, énumérés par Jésus,
nous voyons que la question concerne surtout le champ de nos relations.
Chacun de nous doit apprendre à discerner ce qui peut « polluer » son
cœur, se former une conscience droite et sensible, capable de «
discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui est
capable de lui plaire, ce qui est parfait » (Rm 12, 2). Si une saine
attention à la sauvegarde de la création est nécessaire, pour la pureté
de l’air, de l’eau et de la nourriture, combien plus devons-nous garder
la pureté de ce que nous avons de plus précieux : nos cœurs et nos
relations. Cette « écologie humaine » nous aidera à respirer l’air pur
qui vient des belles choses, de l’amour vrai, de la sainteté.
Un jour je vous ai posé la question : où est votre trésor ? Sur quel
trésor repose votre cœur ? (cf. Entretien avec quelques jeunes de
Belgique, 31 mars 2014). Oui, nos cœurs peuvent s’attacher aux vrais ou
aux faux trésors, ils peuvent trouver un repos authentique ou
s’endormir, devenant paresseux et engourdis. Le bien le plus précieux
que nous pouvons avoir dans la vie est notre relation avec Dieu. En
êtes-vous convaincus ? Êtes-vous conscients de la valeur inestimable
que vous avez aux yeux de Dieu ? Savez-vous que vous êtes aimés
et accueillis par lui, inconditionnellement, comme vous êtes ? Quand
cette perception diminue, l’être humain devient une énigme
incompréhensible, parce que savoir que l’on est aimé de Dieu
inconditionnellement donne sens à notre vie. Vous rappelez-vous la
conversation de Jésus avec le jeune homme riche (cf. Mc 10, 17-22) ?
L’évangéliste Marc note que le Seigneur fixa son regard sur lui et
l’aima (cf. v. 21), l’invitant ensuite à le suivre pour trouver le vrai
trésor. Je vous souhaite, chers jeunes, que ce regard du Christ, plein
d’amour, vous accompagne toute votre vie.
L’époque de la jeunesse est celle où s’épanouit la grande richesse
affective présente dans vos cœurs, le désir profond d’un amour vrai,
beau et grand. Que de force il y a dans cette capacité d’aimer et
d’être aimé ! Ne permettez pas que cette valeur précieuse soit
falsifiée, détruite ou défigurée. Cela arrive quand
l’instrumentalisation du prochain à nos fins égoïstes apparaît dans nos
relations, parfois comme pur objet de plaisir. Le cœur reste blessé et
triste à la suite de ces expériences négatives. Je vous en prie :
n’ayez pas peur d’un amour vrai, celui que nous enseigne Jésus et que
saint Paul décrit ainsi : « L’amour prend patience ; l’amour rend
service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas
d’orgueil ; il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son
intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretint pas de rancune ; il ne
se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce
qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère
tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais » (1Co 13, 4-8).
En vous invitant à redécouvrir la beauté de la vocation humaine à
l’amour, je vous exhorte aussi à vous rebeller contre la tendance
diffuse à banaliser l’amour, surtout quand on cherche à le réduire
seulement à l’aspect sexuel, en le détachant ainsi de ses
caractéristiques essentielles de beauté, de communion, de fidélité et
de responsabilité. Chers jeunes, « dans la culture du provisoire, du
relatif, beaucoup prônent que l’important c’est de ‘‘jouir’’ du moment,
qu’il ne vaut pas la peine de s’engager pour toute la vie, de faire des
choix définitifs, ‘‘pour toujours’’, car on ne sait pas ce que nous
réserve demain. Moi, au contraire, je vous demande d’être
révolutionnaires, je vous demande d’aller à contre-courant ; oui, en
cela je vous demande de vous révolter contre cette culture du
provisoire, qui, au fond, croit que vous n’êtes pas en mesure d’assumer
vos responsabilités, elle croit que vous n’êtes pas capables d’aimer
vraiment. Moi, j’ai confiance en vous, jeunes, et je prie pour vous.
Ayez le courage d’ ‘‘aller à contre-courant’’. Et ayez aussi le courage
d’être heureux.» (Rencontre avec les jeunes volontaires de la Journée
Mondiale de la Jeunesse de Rio, 28 juillet 2013).
Vous les jeunes, soyez de bons explorateurs ! Si vous vous lancez à la
découverte du riche enseignement de l’Église dans ce domaine, vous
découvrirez que le christianisme ne consiste pas en une série
d’interdits qui étouffent nos désirs de bonheur, mais en un projet de
vie capable de fasciner nos cœurs !
3… parce qu’ils verront Dieu
Dans le cœur de chaque homme et de chaque femme résonne continuellement
l’invitation du Seigneur : « Cherchez ma face ! » (Ps 27, 8). En même
temps, nous devons toujours nous confronter à notre pauvre condition de
pécheurs. C’est ce que nous lisons par exemple dans le Livre des
Psaumes : « Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le
lieu saint ? L’homme au cœur pur, aux mains innocentes » (Ps 24, 3-4).
Mais nous ne devons pas avoir peur ni nous décourager : dans la Bible
et dans l’histoire de chacun de nous, nous voyons que c’est toujours
Dieu qui fait le premier pas. C’est Lui qui nous purifie afin que nous
puissions être admis en sa présence.
Le prophète Isaïe, quand il a reçu l’appel du Seigneur à parler en son
nom, s’est effrayé et a dit : « Malheur à moi ! je suis perdu, car je
suis un homme aux lèvres impures » (Is 6, 5). Et pourtant, le Seigneur
l’a purifié, en lui envoyant un ange qui a touché ses lèvres et lui a
dit : « Ta faute est enlevée, ton péché est pardonné » (v. 7). Dans le
Nouveau Testament, quand sur le lac de Génésareth Jésus a appelé ses
premiers disciples et a accompli le prodige de la pêche miraculeuse,
Simon Pierre est tombé à ses pieds en disant : « Éloigne-toi de moi,
Seigneur, car je suis un homme pécheur » (Lc 5, 8). La réponse ne s’est
pas faite attendre : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes
que tu prendras» (v. 10). Et quand l’un des disciples de Jésus lui a
demandé : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit », le
Maître a répondu : « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14, 8-9).
L’invitation du Seigneur à le rencontrer est donc adressée à chacun de
vous, en quelque lieu ou situation où il se trouve. Il suffit de «
prendre la décision de se laisser rencontrer par lui, de le chercher
chaque jour sans cesse. Il n’y a pas de motif pour lequel quelqu’un
puisse penser que cette invitation n’est pas pour lui » (Exhort. Ap.
Evangelii gaudium, n. 3). Nous sommes tous pécheurs, ayant besoin
d’être purifiés par le Seigneur. Mais il suffit de faire un petit pas
vers Jésus pour découvrir qu’il nous attend toujours les bras ouverts,
en particulier à travers le Sacrement de la Réconciliation, une
occasion privilégiée de rencontre avec la miséricorde divine qui
purifie et recrée nos cœurs.
Oui, chers jeunes, le Seigneur veut nous rencontrer, se laisser
‘‘voir’’ par nous. ‘‘Et comment ?’’ – pourriez-vous me demander. Sainte
Thérèse d’Avila, née en Espagne il y déjà 500 ans, encore enfant disait
à ses parents : « Je veux voir Dieu ». Puis, elle a découvert le chemin
de la prière comme « un commerce d'amitié, où l'âme s'entretient seule
à seule avec Celui dont elle sait qu'elle est aimée » (Le livre de la
vie, 8, 5). Pour cela, je vous pose la question : priez-vous ?
Savez-vous que vous pouvez parler avec Jésus, avec le Père, avec
l’Esprit Saint, comme on parle avec un ami ? Et pas n’importe quel ami,
mais votre meilleur et plus fidèle ami ! Essayez de le faire, avec
simplicité. Vous découvrirez ce qu’un paysan d’Ars disait au saint Curé
de son village : quand je suis en prière devant le Tabernacle, « Je
l’avise et Il m’avise » (Catéchisme de l’Église Catholique, n. 2715).
Encore une fois, je vous invite à rencontrer le Seigneur en lisant
fréquemment la Sainte Écriture. Si vous n’en avez pas l’habitude,
commencez par les Évangiles. Lisez chaque jour un passage. Laissez la
Parole de Dieu parler à vos cœurs, illuminer vos pas (cf. Ps 119, 105).
Vous découvrirez qu’on peut aussi ‘‘voir’’ Dieu à travers le visage des
frères, spécialement de ceux qui sont les plus oubliés : les pauvres,
les affamés, les assoiffés, les étrangers, les malades, les prisonniers
(cf. Mt 25, 31-46). En avez-vous jamais fait l’expérience ? Chers
jeunes, pour entrer dans la logique du Royaume de Dieu, il faut se
reconnaître pauvre avec les pauvres. Un cœur pur est nécessairement
aussi un cœur dépouillé, qui sait s’abaisser et partager sa propre vie
avec ceux qui sont le plus dans le besoin.
La rencontre avec Dieu dans la prière, à travers la lecture de la Bible
et à travers la vie fraternelle vous aidera à mieux connaître le
Seigneur et vous-mêmes. Comme c’est arrivé aux disciples d’Emmaüs (cf.
Lc 24, 13-35), la voix de Jésus rendra ardents vos cœurs et vos yeux
s’ouvriront pour reconnaître sa présence dans votre histoire, en
découvrant ainsi le projet d’amour qu’il a pour votre vie.
Certains d’entre vous sentent ou sentiront l’appel du Seigneur au
mariage, à former une famille. Beaucoup aujourd’hui pensent que cette
vocation est ‘‘démodée’’, mais ce n’est pas vrai ! Pour ce motif même,
la communauté ecclésiale tout entière vit un moment spécial de
réflexion sur la vocation et la mission de la famille dans l’Église et
dans le monde contemporain. En outre, je vous invite à considérer
l’appel à la vie consacrée ou au sacerdoce. Comme il beau de voir des
jeunes qui embrassent la vocation de se donner pleinement au Christ et
au service de son Église ! Interrogez-vous avec une âme pure et n’ayez
pas peur de ce que Dieu vous demande ! À partir de votre ‘‘oui’’ à
l’appel du Seigneur, vous deviendrez de nouvelles semences d’espérance
dans l’Église et dans la société. Ne l’oubliez pas : la volonté de Dieu
est notre bonheur !
4. En chemin vers Cracovie
« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8). Chers
jeunes, comme vous le voyez, cette Béatitude touche de très près votre
existence et elle est une garantie de votre bonheur. C’est pourquoi, je
vous le répète encore une fois : ayez le courage d’être heureux !
La Journée Mondiale de la Jeunesse de cette année conduit à la dernière
étape du chemin de préparation vers le prochain grand rendez-vous
mondial des jeunes à Cracovie, en 2016. Justement, il y a trente ans,
saint Jean-Paul II a institué dans l’Église les Journées Mondiales de
la Jeunesse. Ce pèlerinage de jeunes à travers les continents sous la
conduite du Successeur de Pierre a été vraiment une initiative
providentielle et prophétique. Remercions ensemble le Seigneur pour les
fruits précieux qu’elle a apportés dans la vie de beaucoup de jeunes
sur toute la planète ! Que de découvertes importantes, surtout celle du
Christ Chemin, Vérité et Vie, et de l’Église comme une famille grande
et accueillante ! Que de changements de vie, que de choix vocationnels
sont issus de ces rassemblements ! Que le saint Pape, patron des JMJ,
intercède pour notre pèlerinage vers sa Cracovie. Et que le regard
maternel de la Bienheureuse Vierge Marie, pleine de grâce, toute belle
et toute pure, nous accompagne sur ce chemin.
Du Vatican, le 31 janvier 2015
Mémoire de saint Jean Bosco
FRANCOIS
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