COACHING EN EQUIPE DE FRANCE !
A quand des personnes compétentes pour encadrer nos champions ?

       Depuis Septembre 2015, notre nouvelle Fédération Française de Force n'est plus esclave de l'haltérophilie ( un grand merci à l'IWF ), elle peut donc gérer notre sport et nos finances, mais pour être une vraie fédération il va falloir que certaines choses changent et que l'on devienne " professionnel " dans des aspects importants de notre discipline ...

          Je ne reviendrais pas sur l'idéologie absurde de notre fédération d'aller vers la suppression du matériel pour passer à des compétitions classiques ( je ne parlerais pas de Raw quand on voit des champions au squat avec bandes poignets, ceinture, genouillères serrées, combinaisons de squat qui commencent à être dures, on voit que ce n'est qu'une question de fric à l'IPF ). Cela a déjà commencé avec les Juniors en force qui ne sont plus envoyés en compétitions internationales équipées, je ne parle pas des sub-junior, puisque depuis des années notre pays n'en envoie plus, ce qui est une bonne politique pour empécher les jeunes de venir dans notre sport ...

          Mon coup de gueule concerne les compétitions internationales Benchpress Jeunes et Open ( puisque les masters ne sont pas financés par la fédération et que la commission master a toujours été importante ). Outre le fait que l'on envoie toujours aussi peu d'athlètes, on change de fédération mais on ne change pas de pratique : Championnat du Monde de Développé Couché équipé 2016, 6 athlètes envoyé par la France ( subjunior : 0, junior : 2 et Open : 4 ), 11° pays en nombre de participants, on est loin de la Russie qui cette année n'a envoyée qu'une petite délégation de 32 athlètes !

          Ce qui m'a motivé à faire ce coup de gueule est une nouvelle mauvaise gestion d'un athlète cette année, même si nous avons eu de bonnes performance avec 4 podiums pour 6 athlètes. Je prend le cas d'Audrey Mingot : championne du Monde junior 2013 et vice-championne du Monde 2014-2015, cette année elle n'a qu'une seule adversaire sérieuse la championne en titre. Avant le championnat et durant sa préparation avec son entraîneur ( Thierry Eraud qui a aussi formé entre autre Adrien Poinson, Allan Grenier ... excusez du peu ! ), ils prévoient de partir à 107,5 kg pour battre son record ( avec sa vraie combinaison de compétition ), puis 110 kg ( le record historique de sa mère ) et après 112,5 ou plus à voir ... Le jour de la compétition, on décide pour elle de la faire commencer à 105 kg ( on envoie peu d'athlètes mais on ne voit même pas avec les entraîneurs ce qu'ils ont prévu avec leurs athlètes, sauf de temps en temps après la compétition si l'athlète a bullé pour engueuler l'entraîneur ) ce qui l'oblige à prendre sa vieille combinaison, puis alors que Marta Sroczyk réalise 105 kg facile on lui fait prendre 107,5 kg ( elle change de maillot pour prendre le bon et passe la barre ), une barre qui ne sert à rien puisque Marta a prit 110 kg et la passe très facile. En troisième barre on demande d'abord 110 kg ( puisqu'elle est plus légère ), Marta demande 115 kg, puis au dernier moment on change pour mettre 112,5 kg qui ne sert à rien et qui ne passe pas alors que 110 kg serait passé, puis Marta passe 115 kg facile. Au résultat vous que direz que cela ne change rien au résultat puisqu'elle est deuxième et qu'elle n'aurait pas pu avoir le titre, et bien non, car en passant cette barre des 110 kg ( pour laquelle elle était programmée ) elle aurait remporté la 3° place à l'indice.

          Je pourrais citer de nombreux autres exemples de ces dernières années ... Je ne veux pas taper sur les personnes qui coachent ou encadrent en équipe de France, qui sont peines de bonnes volontés, mais bien ceux qui les désignent. Car quand on envoie des CTN qui ne connaissaient rien à notre discipline, des coaches qui n'ont jamais participé à un championnat de France de Développé Couché, des encadrants qui ne savent pas mettre un maillot de développé couché ou qui ne peuvent passer des barres lourdes à l'échauffement comme j'ai pu le voir au long des années : cela n'est pas respectueux pour nos athlètes et pour les nombreuses heures d'entraînement qu'ils passent avec leur entraîneurs pour progresser et essayer de remporter des compétitions. Il faut vraiment que notre fédération devienne " professionnelle " et s'entoure de personnes compétentes et nous avons de très bons entraîneurs et coaches en France pour mettre nos athlètes dans les meilleures dispositions pour continuer à remporter des titres internationaux ...

          ci-joint un complément de Pierre Gallart sur les bulles : Pour prolonger ce dernier coup de gueule concernant le coaching en équipe de France, je me permets de donner mon avis sur un point important qui n'a pas été abordé : la bulle. Rater ses 3 barres lors d'une compétition internationale pénalise toute l'équipe et traumatise fortement et pour un bon moment l'athlète. Il s'agit, là encore, d'une erreur de coaching voire même d'un manque total de coaching car, bien souvent, le choix des barres est laissé à l'appréciation de l'athlète lui-même qui surestime ses capacités. En 20 ans de compétitions internationales, j'ai trop souvent vu des athlètes de l' Equipe de France commettre cette erreur qui prive notre pays de points utiles au classement des nations et qui - quelque fois même – prive l'athlète d'un podium pourtant promis " sur le papier ". Personnellement, j'ai toujours observé et fait observer aux compétiteurs de mon club quelques règles simples qui ont permis d'éviter toute bulle en compétition internationale. L'ASL Hopital Hyères a eu jusqu'à 7 athlètes internationaux et totalise, à ce jour, 14 titres de Champion du Monde et 14 titres de Champion d'Europe en Benchpress. On ne pourra pas nous reprocher de " jouer petits bras " pour ne pas buller ! Règles et conseils : Lors d'une compétition, l' échauffement a un double objectif :
      – préparer les muscles et tendons à un effort maximal
      – tester son état de forme
      – Il ne faut jamais hésiter à baisser sa barre de départ en cas de doute sur son état de forme.
La barre de départ doit être réussie quoiqu'il arrive et, pour cela, elle doit être suffisamment basse.
Pour un homme, la barre doit être au minimum inférieure de 10 kg de son record personnel en compétition et pour une femme de 5 kg. A noter que ces chiffres ne sont valables que pour les petites catégories de poids. Si les sensations sont bonnes, on peut aller chercher son record personnel dès la 2ème barre et même tenter un nouveau record à la dernière. Ces règles sont applicables de façon impérative si on est seul dans sa catégorie de poids et d'âge ou si les concurrents sont très en dessus ou très en dessous. Exemple concret : une femme dont le record personnel en compétition est à 70 kg ne devra pas démarrer au dessus de 65 kg même si, en salle, elle réussit 72,5 kg ou 75 kg. Les conditions d'une compétition de haut niveau ne sont pas comparables à celles d'entraînement " à la maison ". Avant dernière règle conseillée : ne jamais faire sa barre de départ avec claque à l'échauffement. On perd forcément des forces et, de plus, si la barre est réussie, elle donne à l'athlète un sentiment de confiance qui peut être fatal lors du 1er essai. Dernière règle : sauf pour faute technique évidente, ne jamais augmenter une barre ratée. On reprend la même charge. Mon but n'est pas de critiquer les malheureux bulleurs mais de les aider à ne pas replonger.

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