FREDERIC BUTTIGIEG
Le plus grand champion Français de Powerlifting, le premier français champion du monde junior, une carrière de 25 ans au plus haut niveau national et international ... Il conjugue sport et foi dans sa vie quotidienne !
CHAMPION
DU MONDE POWERLIFTING MASTER - 100 kg IPF : 2009 2010
CHAMPION
DU MONDE POWERLIFTING JUNIOR - 75 kg IPF : 1987
3° CHAMPIONNAT DU
MONDE POWERLIFTING OPEN - 90 kg IPF : 1997
5° CHAMPIONNAT DU
MONDE POWERLIFTING OPEN - 90 kg IPF : 1996
5° CHAMPIONNAT DU
MONDE POWERLIFTING OPEN - 100 kg IPF : 1999
6° CHAMPIONNAT DU
MONDE POWERLIFTING OPEN - 90 kg IPF : 1995
7° CHAMPIONNAT DU
MONDE POWERLIFTING JUNIOR - 75 kg IPF : 1986
8° CHAMPIONNAT DU
MONDE POWERLIFTING JUNIOR - 75 kg IPF : 1985
CHAMPION MONDIAL POWERLIFTING OPEN - 100 kg WPF : 2012 2014
CHAMPION MONDIAL BENCHPRESS OPEN - 100 kg WPF : 2012 2014
VICE-CHAMPION
D'EUROPE POWERLIFTING JUNIOR - 75 kg EPF : 1987
3° CHAMPIONNAT
D'EUROPE POWERLIFTING JUNIOR - 75 kg EPF : 1986
4° CHAMPIONNAT
D'EUROPE POWERLIFTING OPEN - 90 kg EPF : 1995
5° CHAMPIONNAT
D'EUROPE POWERLIFTING OPEN - 75 kg EPF : 1988
6° CHAMPIONNAT
D'EUROPE POWERLIFTING OPEN - 82,5 kg EPF : 1989
8° CHAMPIONNAT
D'EUROPE POWERLIFTING OPEN - 75 kg EPF : 1987
7° CHAMPIONNAT
D'EUROPE BENCHPRESS OPEN - 105 kg EPF : 2019 ( Raw )
CHAMPION EUROPEEN BENCHPRESS OPEN - 100 kg EPC : 2013
VAINQUEUR DE LA COUPE DE L'UNION EUROPEENNE - 100 kg EPF : 1999 2000
CHAMPION DE FRANCE
POWERLIFTING OPEN - 100 kg FFHMFAC : 1997 1998 2001
CHAMPION DE FRANCE
POWERLIFTING OPEN - 90 kg FFHMFAC : 1995
CHAMPION DE FRANCE
POWERLIFTING JUNIOR - 82,5 kg FFHMFAC : 1989 1990
CHAMPION DE FRANCE
POWERLIFTING JUNIOR - 75 kg FFHMFAC : 1987
CHAMPION DE FRANCE
POWERLIFTING JUNIOR - 67,5 kg FFFA : 1983
3
FOIS CHAMPION DE FRANCE POWERLIFTING CADET - JUNIOR :
1981 - 1988
CHAMPION DE FRANCE
POWERLIFTING CADET - 67,5 kg FFHMFAC : 2012
VICE-CHAMPION DE FRANCE
POWERLIFTING JUNIOR - 75 kg FFFA : 1985
3° CHAMPIONNAT DE FRANCE
POWERLIFTING OPEN - 110 kg FFHMFAC : 2009
CHAMPION DE FRANCE
BENCHPRESS OPEN - 100 kg FFHMFAC : 2001
VICE-CHAMPION DE FRANCE
BENCHPRESS OPEN - 105 kg FFForce : 2019 ( Raw )
VAINQUEUR DE LA FINALE FRANCE
POWERLIFTING OPEN - 110 kg WPF : 2013
VAINQUEUR DE LA FINALE FRANCE BENCHPRESS OPEN - 110 kg WPF : 2013
VAINQUEUR DU CHALLENGE FREDERIC LEBRETON avec Saint Vallier : 1996
Record Personnel DEVELOPPE COUCHE - 90 kg :
212,5 kg
Record Personnel DEVELOPPE COUCHE - 100 kg :
255,5 kg
Record Personnel DEVELOPPE COUCHE - 110 kg :
250 kg
INTERVIEW
réalisé par Pascal Girard pour le site ( Octobre 2003
)
PG : Frédéric,
peux-tu nous donner quelques renseignements sur toi ( enfance, situation
familiale, travail, loisirs ... )
FB : Pascal, je suis né dans le
monde sportif, ma première chambre était la salle de musculation de mon Père
(pièce aménagée). Ensuite, nous habitions dans une maison à Voiron où le
sous sol était aménagé en salle de sport. Par conséquent, les conditions
d'entraînement étaient bonnes, sans perte de temps. J'aimais beaucoup, et
maintenant encore, jouer avec avec des jeux vidéos, en particulier football,
rugby, simulation de Train ( jeu d'entreprise à gérer ), etc ... . Un peu
enfant au fond de moi, qui suis resté très joueur.
PG : As-tu pratiqué d'autres sports avant de faire de la
force ...
FB : J'ai pratiqué le rugby
au sein du stade Olympique Voironnais avec plusieurs sélections en équipe des
Alpes au poste de 3/4 centre ou ailier, et de l'athlétisme, sprint (100 m).
PG : Comment es-tu passé à la force et à la
compétition ...
FB : un peu par hasard,
car le fait de lever des poids ne m'attirait pas vraiment. Et puis à l'âge de
15 ans, je me suis lancé dans la discipline, avec 3 séances par semaine. En
fait ce qui m'intéressait, c'était ce fait de lever de plus en plus lourd. Un
challenge.
PG : Ton père, Albert ( champion du monde de Couché 2001
des + 60 ans ) a dû jouer un rôle important dans ta carrière ...
FB : oui,
c'est lui qui m'a tout appris. D'ailleurs, à la maison, nous parlions beaucoup
de cette discipline, ce
qui fait que nous étions toujours plongé au coeur de la force, avec
probablement trop de passion.
PG : Tu as eu une carrière exceptionnelle : des titres
nationaux sur 20 ans et un titre mondial junior, quel est le secret de ta
longévité ...
FB : Quelque fois, ce qui
m'amuse, c'est d'observer qu'il s'est passé 10 ans entre le titre mondial
junior (1987), et une 3 ème place au championnat du Monde Senior (1997). Cela
signifie qu'il faut du travail et de la patience. Il n'y a pas de secret de
longévité. Lorsqu'on aime une activité, on essaie de la faire le mieux
possible, avec détermination.
PG : En 20 ans la force a
évolué ... quels sont les bons et mauvais côtés ... comment vois-tu l'avenir
?
FB : Dans les années
1980, les compétitions étaient des moments qui réunissaient des amis pour la
pratique d'une même discipline, on prenait plaisir à se voir, partager nos
connaissances ... Puis 20 ans après, j'ai trouvé qu'on perdait cet aspect
positif du sport, au détriment peut être de l'orgueil, l'égoïsme, les
intérêts personnels. Je crois qu'il faut s'attacher à garder les bons
côtés, voir le sport comme un moyen de rapprocher les gens, comme un moyen de
propager l'amitié. Et oublier l'aspect compétition de haut niveau qui lui
mène à plus d'égoïsme et d'orgueil. Je pense qu'il est possible de s'engager
dans le sport de compétition, tout en conservant beaucoup d'amitié pour tous.
Je crois qu'il faut toujours avoir dans la pensée que le jeune qui soulève 80
kg, avec beaucoup de travail, a autant de mérite que l'athlète confirmé qui
en lève 200.
PG : Quels sont tes meilleurs souvenirs en compétition
...
FB : Soest en 1985, car
il s'agissait de mon premier Championnat du Monde, même si mon classement
était moyen ( 8 ème ). Manchester en 1986, car il s'agit de mon premier podium
international ( championnat d'Europe : place 2 ème ), et parce que mon épouse
était venue avec moi. Lima 1987 : 15 jours avant la compétition, je ne voulais
plus partir, parce que je n'étais pas en forme. Je me souviens que c'est
Chabeau qui m'avait téléphoné, et il m'avait fortement incité à venir quand
même. Je n'avais pas grand espoir pour ce Championnat ( bien que j'avais
terminé second au Championnat d'Europe 2 mois plus tôt à Mantova ). En
arrivant à Lima, j'étais fatigué par le voyage, le décalage horaire. De plus
j'avais 2 kg à perdre en 2 ou 3 jours. 1 heure avant de commencer la
compétition, je faisais des abdos dans le sauna pour perdre les 900 derniers
grammes. C'était une véritable compétition. Et j'ai réussi à descendre en
poids. A la pesée, il n'aurait pas fallu peser 1 gramme de plus. Et après, 8
essais réussis sur 9, et le titre de Champion du Monde, en égalant le record
du Monde du soulevé de terre, en pulvérisant le record d'Europe que je
détenais.
PG : As-tu des anecdotes d'entraînement où de
compétition à nous partager ?
FB : Il y en a plusieurs
évidemment : en Finlande, lors d'un Championnat d'Europe, j'ai couru à
l'échec. Bulle, le 0, accompagné d'une chute au squat assez amusante. Du coup,
mes camarades se repassaient cette vidéo et cela les amusait. Cela fait partie
des choses amusantes ( sauf pour la victime de la chute ). J'étais parti là
bas pour lever des poids, mais c'est les poids qui m'ont écrasés.
PG : En Avril 2001, tu as réalisé 240 kg au couché en
100 kg peux nous donner des éléments de ton entraînement de couché ...
FB : lundi et vendredi :
entraînement lourd au développé couché, je m'entraînais toute l'année
ainsi, en variant bien sur les charges. C'est le type de préparation qui me
convenait le mieux.
75 x 8, 125 x 6, 160 x 4, 190 x 2, 215 x 1, 225 x 1 pas de maillot
puis avec maillot : 235 x 1, 250 x 1
aidé légèrement
puis sans maillot à nouveau 2 x 4 à
190, 2 x 6 à 175
repos entre les séries : 10 mn
environ
peu de musculation en raison de l'entraînement très dur du couché : seulement
2 à 3 séries de biceps.
mardi et jeudi entraînement léger : 3 x 10 à 125
mercredi : 2 x 6 à 175 pas de maillot
je précise que je faisais du squat les mardi et samedi : en forme j'étais à 3
x 3 à 300 sans combinaison.
Le soulevé de terre occupait les jeudi et samedi.
PG : Tu as terminé ta carrière
en 2001, aurons-nous la chance de te revoir concourir en vétéran ( en Force ou
au Couché ) ?
FB : Je ne sais pas. Je n'y ai
pas franchement réfléchi.
PG : Gardes-tu des contacts avec la force ( compétiteurs,
entraînement, suivi de jeunes ... ) ?
FB : Non
je n'ai aucun contact
PG : Si
tu devais donner un conseil à un débutant ?
FB : Tout sport est beau
à pratiquer : on peut en ressortir du bien, comme le goût de l'effort, malgré
la paresse qui crie "assez", la discipline dans le suivi de l'entraînement,
en programmant des jours, des séances, c'est une école pour apprendre
l'échec, se relever de l'échec pour essayer de mieux faire la prochaine fois.
Ma carrière contient plusieurs échecs retentissants, il ne faut pas voir que
les titres. Mais attention à la tentation qui nous guette : orgueil, vanité,
égoïsme, manque de charité en ne pensant qu'à soi ... Comme, en fin de
compte, dans tous les domaines de la vie.
PG : Tu m'as confié que tu te préparais à la
confirmation, qu'elle est la place de la foi dans ta vie ?
FB : J'ai rencontré le
Seigneur, que dire ? devant l'amour du Christ, on ne peut que fondre, que
vouloir chercher à le connaître toujours plus. Il est bien vivant parmi nous,
agissant, et je ne crains pas de le proclamer : il est notre Seigneur, le
fils de Dieu, et que tout ce qui est écrit dans les Evangiles est vrai.
Souvent, je pense à lui, et ce courage dont il a fait preuve ... On me dit, oui
mais il était le Fils de Dieu. Cependant, ne l'oublions pas, il s'est fait
homme, avec nos faiblesses, nos peurs. Et il est mort sur une croix, pour que
nous vivions tous avec lui. LUI seul pouvait faire cela. Il a vaincu la mort, il
a vaincu le pêché. A partir de là, moi qui n'allait jamais à l'église,
je suis venu voir Notre Seigneur dans les sacrements, qui sont des dons, des
cadeaux merveilleux pour nous tous. J'ai enfin compris que l'Eucharistie était
le point central de la journée, la rencontre avec Jésus qui nous attend.
Pour rencontrer le Seigneur, il n'est pas besoin de faire des choses
extraordinaires. Tournons toutes nos activités vers Dieu, simplement, et le
travail, le mariage et toutes les activités humaines morales deviennent un
chemin de Sainteté.
Je vous exhorte, j'ose le dire aussi, car c'est très important, à la prière,
à la pratique des sacrements, nous devons nous confesser régulièrement. Nous
avons la chance d'avoir notre prêtre dans notre discipline, Pascal. Adressez
vous à lui, n'hésitez pas, Jean Paul II, notre Pape bien aimé, nous a dit
"N'ayez pas peur, ouvrez la porte au CHRIST". Je voudrais encore plus
vous appeler tous à vous tourner vers le Seigneur. Il nous aime tous
éperdument. Pour vous tous qui lisez ce message, je prie pour vous, pour que
vous compreniez la profondeur de ce message. J'aurai pu vous parler du
développé couché, beaucoup plus que je ne l'ai fait. Cependant, ce n'est pas
important. J'ai seulement pris ce prétexte pour vous parler de Jésus, qui est
venu nous sauver, il est notre Libérateur.
PG : A une époque où l'on fait
plutôt la confirmation vers 15-20 ans, choisir de la vivre à 39 ans est un
choix pas banal ... Comment vis-tu ta foi au quotidien ?
FB : Comme je te l'ai dit,
rencontrer Dieu se fait simplement : dans ton travail, dans tes activités,
tourne toi sans cesse vers lui. Prions avant l'activité, à la fin de
l'activité. Offrons tous nos efforts. Chaque jour, il est bon de prévoir des
prières, des lectures ( la bible, la vie de Saint etc ...). Il faut aussi voir
la création de Dieu dans les autres, dans la nature, etc ... Et essayer de
redevenir de petits enfants en s'émerveillant de tout. N'oublions pas la messe.
Jésus nous y attend vraiment ! Il faut avoir des relations filiales avec
Jésus, tout lui confier, tout lui offrir etc ...
PG : Un grand merci Frédéric
pour tes réponses et ton témoignage qui nous montre que sport et foi peuvent
faire bon ménage ... Bonne route et bonne préparation à la confirmation
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