JEAN-PIERRE BRULOIS +
Ce sympathique sportif, diplômé d'état, est le premier champion français à avoir été champion du Monde IPF Open ... et en plus dans la catégorie des poids lourds ... 1° français à plus de 400 kg au squat ( le seul pendant presque 30 ans ) ! ... un total proche de la tonne ! Il reste la référence en matière de force en France ... Parrain avec Geoff Capes des jeux paralympiques de Sydney, il a reçu la médailles jeunesse et sport ... Il n'est pas mauvais du tout en couché avec un record à 237,5 kg ...
CHAMPION DU MONDE POWERLIFTING IPF + 125 kg : 1990
VICE-CHAMPION DU MONDE POWERLIFTING IPF + 125 kg : 1989
VICE-CHAMPION DU MONDE POWERLIFTING IPF - 125 kg : 1984
3°
CHAMPIONNAT DU MONDE POWERLIFTING IPF - 125 kg : 1983
5°
CHAMPIONNAT DU MONDE POWERLIFTING IPF + 125 kg : 1988
6°
CHAMPIONNAT DU MONDE POWERLIFTING IPF + 125 kg : 1986
9°
CHAMPIONNAT DU MONDE POWERLIFTING IPF - 110 kg : 1980
3° JEUX MONDIAUX POWERLIFTING IPF 100-125 kg : 1989
participation à 4 finales de l'homme le plus fort du monde
et un championnat de Strongman !
3° CHAMPIONNAT DU MONDE BENCHPRESS IPF + 125 kg : 1992
CHAMPION D'EUROPE POWERLIFTING EPF + 125 kg : 1989 1990
3°
CHAMPIONNAT D'EUROPE POWERLIFTING EPF + 125 kg : 1988
4°
CHAMPIONNAT D'EUROPE POWERLIFTING EPF + 125 kg : 1983
CHAMPION DE FRANCE POWERLIFTING + 125 kg :
1985 1986 1988 1989 1990 1992 1994
CHAMPION DE FRANCE POWERLIFTING
- 125 kg : 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1987
VAINQUEUR DE LA FINALE FRANCE BENCHPRESS MASTER 6 - 145 kg FSFA : 2023 ( Raw )
CHAMPION DE FRANCE HALTEROPHILIE CADET : 1974 1975 1976 1977
RECORD DE FRANCE SQUAT
+ 125 kg : 402,5 kg
RECORD DE FRANCE SQUAT
- 125 kg : 352,5 kg
RECORD PERSONNEL BENCHPRESS + 125 kg : 237,5
kg
RECORD PERSONNEL BENCHPRESS - 125 kg : 217,5
kg
RECORD DE FRANCE DEADLIFT + 125
kg : 337,5 kg
RECORD DE FRANCE DEADLIFT - 125
kg : 340,0 kg
RECORD DE FRANCE TOTAL
+ 125 kg : 972,5 kg
RECORD DE FRANCE TOTAL
- 125 kg : 890,0 kg
INTERVIEW
réalisée
par Pascal Girard pour le site
PG : Jean-Pierre peux-tu nous
donner quelques renseignements sur toi ?
JPB : Je
suis né le 18 Avril 1957 à Lille, j'étais un bébé normal ... Je suis allé
à l'école jusqu'à 15 ans, et, je travaille à la mairie de Lille depuis 1974.
A l'âge de 5 ans, mes parents m'inscrive
au club de judo
où je continue
jusqu'à la ceinture marron ... de là pendant 2 ans plus rien : les copains,
les pétrolettes, je veux devenir un pilote moto ... mes parents sont ouvriers,
mon père couvreur zingueur, ma mère employée sécurité sociale. Donc je dois
choisir une autre discipline sportive, et de ce fait je me tourne vers
l'haltérophilie au club PTT Lille. J'ai alors 15 ans, 1 mètre 80 et 82 kilos,
premier squat : 150, premier arraché : 60, premier épaulé jeté : 80, premier
Soulevé de Terre : 170, premier couché : 80.
PG : Quels
sont les différents sports que tu as pratiqué avant ?
JPB : en
plus du judo et de l'haltérophilie, j'ai pratiqué le foot, la boxe française,
la canne de combat, le sabre de samouraï, la gym, le tennis, le tennis de
table, le patin a glace,
les 3 lancés ...
PG : Comment
es-tu venu à la Force Athlétique et à la compétition
?
JPB : Après
l'armée, j'ai prit une licence chez Serge Nubret, en novembre 1979, et 1 an
plus tard : j'ai fais mon premier championnat du Monde au Texas à Arlington, je
finis 9ème avec 750 au total en moins de 110 kilos.
PG : Quel
est ton meilleur souvenir en compétition ?
JPB : Mes
meilleurs souvenirs, il n'y en a pas de particuliers, car pendant toute ma
carrière sportive, je n'ai eu que de bons souvenirs de 1972 à 1992 ...
PG : As-tu
une anecdote surprenante que tu as vécu en compétition ?
JPB : Au
championnat du Monde 1983 en Suède ... Bill Kazmaier : 3 rouges au Terre et de
là il part en direct live, il nous fais un Vietnam d'un autre Monde ... les
Américains arrivent à le calmer, et il refait son essai à 360, et je pense
que même s'il avait loupé son essai les arbitres lui donnaient ... ils ont eu
très peur, je pense.
PG : Y
a-t-il un athlète qui t'impressionne actuellement ?
JPB :
Actuellement personne, sauf les participants au concours de l'homme le plus fort
du Monde.
PG : Comment
pourrait-on plus populariser notre sport ?
JPB :
Pour notre sport, il faudrait que nous soyons plus unis et que les gens qui
s'occupent de nous soient des lifteurs dans l'âme et non des politiques
affairistes ... En 1989 et 1990 je suis passé sur Eurosports lors des
championnats d'Europe et du Monde, alors qu'aujourd'hui plus rien, aucune
publicité n'est faite pour notre discipline ! Pourquoi ? je ne sais pas ...
cela n'intéresse même pas le CNOSF ... et trouves tu cela normal que des
anciens haltérophiles encadrent les athlètes de force alors qu'ils nous chient
dessus !
PG : Si
tu devais donner un conseil à un compétiteur ?
JPB : Je
lui conseillerai de prendre sa licence ailleurs qu'en France ... sinon, prendre
son temps pour réussir, et aller voir dans d'autres clubs et observer ce que
font les autres et pourquoi ils le font !
PG : chez
nous, c'est maintenant souvent des légers et des mi-lourds qui font de grosses
performances, notamment au niveau international ... comment expliques-tu cela ?
JPB : En
se qui concerne les petites catégories, ou moyennes catégories, les progrès
sont plus rapide ... exemple : un homme de 75 kilos qui réalise 500 au total a
déjà un niveau régional, alors qu'un homme de 130 kilos pour avoir le même
niveau doit réaliser 750 kilos alors que, entre les 2, la masse musculaire est
quasiment la même ... mais les entraînements diffèrent : la récupération
est plus longue pour l'athlète de 130 kilos parce que les charges ne sont plus
les mêmes, mais la différence se fera sur le long terme car une grosse
catégorie progresse beaucoup plus lentement mais elle progresse toujours. Il
n'y a pas de relève parce que la force ne rapporte pas d'argent, au contraire
cela coûte et les équipements sont chers, de plus dans notre société
d'assistés comment trouver des volontaires : la pratique est très dure, et de
plus quand la fédération ne parle jamais des anciens comment veux-tu motiver
les jeunes ...
PG :
Es-tu encore investi
dans la Force et de quelle manière ?
JPB : Lorsque
j'encadrais les juniors au CRESP de Montry : le où les représentants du CNOSF
parlaient plus du foot ou du cyclisme ou de Douillet que de la force. Je ne suis
plus dans l'encadrement des équipes de France du fait que je dérange et qu'il
est plus facile de conditionner des gosses que des grands garçons comme toi et
moi. Le jour ou à la tète il y aura des gens qui banderont plus pour les
disciplines de force, ou d'hommes forts plutôt que de penser plus à leurs
intérêts cela changera beaucoup de choses ... comme actuellement le DTN vient
du triathlon avant lui nous avons eu un judoka et lutteur avant un rugbyman et
pourquoi pas un pécheur à la ligne ? Tout ces intellectuels du sport sont des
nuls pour produire des champions parce que lorsque je suis champion d'Europe
pour la deuxièmes fois et champion du Monde, tout cela ils ne m'ont jamais dit
comment il fallait s'entraîner, d'ailleurs ils ne me connaissent même pas et
maintenant ils sont responsables de la force athlétique et le plus fort c'est
qu'ils n'ont jamais touché une barre ... Je ne suis pas en colère, mais
pourquoi ne pas avoir intégré des anciens pour amener d'autre jeunes et
pouvoir les former. En haltérophilie les responsable des équipes de France ne
sont pas des joueurs de boules !
PG :
Aujourd'hui tu en
profites pour développer ta plus grande passion !
JPB : Oui
! Lorsque j'étais gamin j'avais des copains qui roulaient en moto anglaise à
l'époque, donc dans les années 65 et je traînais toujours avec eux, de temps
à autre, ils me faisaient faire un tour ... C'est comme cela qu'à 8 ans je
roulais à mobylette, à 12 sur des mobylettes à vitesses aux pieds et à 15
j'avais déjà quelques kilomètres à moto, je planquais une 350 Ducati ... Puis
un jour, un de mes copains a eu un grave accident de la route, dû à un ivrogne
et je fus le seul à lui rendre visite pendant les 2 ans et demi qui suivirent
... De là il m'a dit que lorsque il remarcherait, il rachèterait une moto et
nous irons nous inscrire pour le bol d'or ... Il a remarchait, il a reprit une
moto Triumph trident, puis il a connu une fille et il s'est marié ... cela pour
te dire qu'à cause d'elle je ne suis jamais devenu pilote de course sinon je
pense que si cela s'était fait je n'aurais pas pratiqué les sports de force. Mais
comme depuis tout gosse j'adorais la moto, maintenant depuis 8 ans je
roule en Harley Davidson, car vois-tu lorsque ma carrière sportive fut fini je
voulais devenir un Hells Angels car tous m'avaient oublié alors j'ai
fréquenté les Chosen few motos club sur la période de 3 ans, j'en ai même
fais partie, puis par la suite le motos club Bandidos ... C'est dans ces
conditions que j'ai rencontré ma femme, avec qui nous avons trois enfants qui
vont très bien, et chose marrante, le premier pratique le bicross avec dans
l'esprit par la suite de faire des courses de dragsters, et chose encore
extraordinaire, il s'est fait copain avec l'un de mes amis qui lui fait des
courses de dragsters motos et autos bizarre non ...
PG :
Merci pour ta
disponibilité, tu as été un exemple pour beaucoup d'athlètes, et j'espère
que, dans de meilleures conditions, tu pourras encore faire profiter de ton
expérience auprès de nombreux jeunes !
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