MARTE ELVERUM

        Une jeune championne norvégienne ...

                                 POWERLIFTING PALMARES

           4° DES JEUX MONDIAUX Heavyweight IPF : 2017
          5° DES JEUX MONDIAUX Heavyweight IPF : 2022

         CHAMPIONNE DU MONDE JUNIOR - 72 kg IPF : 2013
    VICE-CHAMPIONNE DU MONDE  OPEN  - 72 kg IPF : 2017 2019
    VICE-CHAMPIONNE DU MONDE  OPEN  - 76 kg IPF : 2021 2022 2023
    VICE-CHAMPIONNE DU MONDE JUNIOR - 72 kg IPF : 2011
     3° CHAMPIONNAT DU MONDE  OPEN  - 72 kg IPF : 2015 2016 2018
     3° CHAMPIONNAT DU MONDE JUNIOR - 72 kg IPF : 2012
     4° CHAMPIONNAT DU MONDE 
OPEN  - 72 kg IPF : 2013

         CHAMPIONNE D'EUROPE  OPEN  - 72 kg EPF : 2014 2016 2017
         CHAMPIONNE D'EUROPE  OPEN  - 76 kg EPF : 2022 2023 2024
    VICE-CHAMPIONNE D'EUROPE  OPEN  - 72 kg EPF : 2015
    VICE-CHAMPIONNE D'EUROPE JUNIOR - 72 kg EPF : 2012
     3° CHAMPIONNAT D'EUROPE JUNIOR - 72 kg EPF : 2011

                        Record Personnel   Squat    - 72 kg : 252,5 kg
                        Record Personnel Benchpress - 72 kg : 145   kg
                        Record Personnel Benchpress - 76 kg : 155   kg
                        Record Personnel  Deadlift  - 72 kg : 250   kg
                        Record Personnel   Total    - 72 kg : 642,5 kg

                                     PHOTOS GALLERY








                                     INTERVIEW ( réalisée pour le site internet Powerlifting Mag en Mars 2017 )

PM : Pour commencer cette interview, peux tu nous en dire un peu plus sur toi ?
ME : Merci de m’avoir invitée ici à PowerliftinMag . Mon nom est Marte ELVERUM, j ai 26 ans et je suis norvégienne. Je fais du powerlifting depuis 2008 et c’est une grande part de ma vie. Je suis très heureuse de partager ma passion avec vous.
PM : Tu es très jeune, dis-nous quand as-tu commencé le powerlifting ? Comment y-es-tu venue ? Quel est ton modèle dans le domaine ? As-tu pratiqué d’autres sports avant ?
ME : J’ai commencé le powerlifting en 2008 parce que je voulais devenir forte. J’ai pratiqué divers arts martiaux (MMA, jiu jitsu brésilien, Krav Maga). Je me sens super faible quand je m’entraîne avec des garçons. J’ai commencé le powerlifting pour pouvoir mettre la raclée aux garçons.
Pendant deux ans , j’ai essayé d’allier les arts martiaux et le powerlifting. Mais en 2010, j’ai décidé de me consacrer juste au powerlifting.  J’ai intégré l’Équipe nationale de Norvège en 2011 et depuis j’y suis toujours.
PM : Tu es une athlète remarquable dans un sport plutôt masculin, comment t’es-tu intégrée dans ce monde ?
ME : J’ai toujours évolué dans un univers masculin et je n’ai jamais vu ça comme un problème. J’ai toujours eu un état d’esprit et un humour plus proche de ceux des garçons que de ceux des filles . Pour moi ça n’a donc jamais été un problème de m’intégrer dans un univers masculin .
PM : Dans un monde où l’apparence est de plus en plus importante, quelle image les filles … et les garçons ont-ils de toi ?
ME : Je pense que les gens qui ont ce sentiment ont une énorme pression sur ce à quoi ils veulent ressembler. Si tu te concentres trop sur ce que les médias mettent en avant ( réseaux sociaux, instagram , magazines ou autres), tu auras une trop grande pression. Moi je me concentre sur les performances. Bien sûr je veux paraître et me sentir bien et belle en plus d’être performante, mais je suis la seule qui définisse ce que je veux être. Je ne laisse pas les pressions extérieures me dirent ce que je dois penser à propos de mon corps et de mon apparence. Je suis la seule à savoir ce qui est bon pour moi. Une astuce pour ne pas complexer est de ne pas lire ou regarder trop de médias .
PM : En 2013, tu as obtenu le record du Monde de soulevé de terre raw féminin, comment as-tu atteint un tel niveau ? Quelles sont tes astuces pour tenir le rythme des entraînements ? Arrives-tu à consacrer du temps à un vie normale ( sortir avec tes amis, avoir une vie sentimentale et familiale? ) en parallèle à ta vie d’athlète ?
ME : En 2013, j’ai obtenu le record du monde de soulevé de terre raw avec 195.5kg. J’étais super heureuse d’avoir ce record, et j’ai senti que j’avais franchi un nouveau cap après cela . Cela nécessite beaucoup de temps et un dur travail pour en arriver là . J’ai appris beaucoup et je continue d’apprendre. Ce qui me semble être la part la plus importante de mon entrainement est d’être constante, d’avoir un planning et d’être régulière dans le temps. Et tout cela m’a apporté ce résultat.
Je continue l’entrainement toute l’année car j’adore cela et qu’il fait partie de mon quotidien. Même si l’entrainement est une part très importante de ma vie, ce n’est pas tout! Je pense qu’il est important d’avoir d’autres centres d’intérêts que le powerlifitng. Tu dois apprendre à concentrer ton esprit sur le powerlifting mais aussi sur d’autres choses.
Parfois il m’est difficile de donner beaucoup de temps à mes amis et à ma famille, notamment quand les compétitions approchent. Mais j’essaye d’améliorer cela . Je pense qu’il est très important d’avoir un équilibre dans la vie .
PM : As-tu besoin de surveiller ton alimentation ? Pas trop difficile ….. ?
ME : J ai l’habitude de manger ce que j aime, mais je garde toujours à l esprit ce dont mon corps a besoin . Je pense à la nourriture comme à du carburant pour mon corps , mais cela veut pas dire que je ne me fais pas plaisir . J’adore cuisiner donc parfois je passe des heures dans la cuisine à préparer de bons repas. Je n’ai pas trop besoin de contrôler mon alimentation, mais parfois certains jours je compte mes calories pour vérifier qu’elles ne sont ni trop hautes ni trop basses .
PM : Comment le powerlifting est-il perçu en Norvège ? Est-ce un sport reconnu et médiatisé ou comme en France , très isolé ?
ME : Le Powerlifting en Norvège est en train de monter en popularité et en nombre. Il est de plus en plus reconnu. Je pense que beaucoup de personnes savent ce qu’est le powerlifting maintenant, grâce aux médias qui y accordent de plus en plus d’importance.
PM : Le Club où tu tires, le KK67, regroupe beaucoup d’athlètes de haut niveau , êtes-vous solidaires entre vous ? Vous vous entraînez ensemble ?
ME : Notre club, le KK67 , compte beaucoup de champions depuis des années et je pense que c’est grâce à notre bon environnement ici. C’est un lieu où les gens viennent s’entraîner pour devenir les personnes les plus fortes qu’ils puissent être . Ce n’est pas un endroit où tu t’entraînes sans buts ou sans objectifs. Je pense que cette mentalité pose les fondations pour les plus hauts niveaux de performances.
PM : Que dirais-tu à des jeunes femmes qui voudraient commencer le powerlifting mais qui ne l’osent pas encore ?
ME : Juste lance toi ! Prends contact avec quelqu’un qui a un bon club de powerlifting et demande si tu peux venir essayer!
PM : Après des résultats comme les tiens, que pouvons nous te souhaiter pour le futur ?
ME : Même si je suis dans la sélection nationale depuis 2011, j’ai toujours l’impression de n’en être qu’au début . J’ai toujours des choses à améliorer dans mes trois mouvements, spécialement au squat et au développé couché. Je travaille continuellement pour améliorer ma technique et je pense que cela me permettra de mettre plus de poids sur mes barres dans les années à venir. Comme pour mon soulevé de terre, je sens que la saison dernière n’était qu un échauffement.
Pour 2017 mes objectifs sont : une grosse progression dans mon exécution du développé couché et du squat. Je suis pleine d’espoir de rajouter quelques kilos à mon total. En soulevé de terre, mon but est de continuer ma bonne progression et je vais le faire ! Mon but pour 2017 est de totaliser environ 630kg avec un soulevé de terre de 250kg.

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