EVA SVJANTEKOVA
Cette jeune slovène est devenu la reine des 44 kg, prenant la relève de Svetlana Tesleva ... Elle a été invincible pendant quatre ans ... Mais Svetlana est revenue en 2003, elle est ensuite montée en 48 pour devenir en 2006 la meilleure aux Europe de Couché avec 6 titres !
CHAMPIONNE DU MONDE
BENCHPRESS OPEN IPF - 44 kg : 2000 2001 2002
CHAMPIONNE DU MONDE
BENCHPRESS OPEN IPF - 48 kg : 2005
VICE-CHAMPIONNE DU MONDE
BENCHPRESS OPEN IPF - 44 kg : 1999
VICE-CHAMPIONNE DU MONDE
BENCHPRESS OPEN IPF - 48 kg : 2006
3° CHAMPIONNAT DU MONDE
BENCHPRESS OPEN IPF - 44 kg : 2003 2004
3° CHAMPIONNAT DU MONDE
BENCHPRESS OPEN IPF - 48 kg : 2007 2008
4° CHAMPIONNAT DU MONDE
BENCHPRESS OPEN IPF - 48 kg : 2010
5° CHAMPIONNAT DU MONDE
BENCHPRESS OPEN IPF - 44 kg : 1998
6° CHAMPIONNAT DU MONDE
BENCHPRESS OPEN IPF - 48 kg : 2009
5° CHAMPIONNAT DU MONDE POWERLIFTING
OPEN IPF - 44 kg : 2002
8° CHAMPIONNAT DU MONDE
POWERLIFTING OPEN IPF - 44 kg : 2001
CHAMPIONNE D'EUROPE
BENCHPRESS OPEN EPF - 44 kg : 2000 2001 2002 2003
CHAMPIONNE D'EUROPE
BENCHPRESS OPEN EPF - 48 kg : 2005 2006
VICE-CHAMPIONNE D'EUROPE
BENCHPRESS OPEN EPF - 44 kg : 1997
VICE-CHAMPIONNE D'EUROPE
BENCHPRESS OPEN EPF - 48 kg : 2007
3° CHAMPIONNAT D'EUROPE
BENCHPRESS OPEN EPF - 44 kg : 1998 1999 2004
4° CHAMPIONNAT D'EUROPE BENCHPRESS OPEN EPF - 48 kg : 2010
6° CHAMPIONNAT D'EUROPE POWERLIFTING OPEN EPF - 48 kg : 2008
RECORD
NATIONAL OPEN - 44 kg : 97,5 kg ( 214 lbs )
RECORD
NATIONAL OPEN - 48 kg : 102,5 kg ( 225 lbs )
INTERVIEW
réalisée
par Janette Lisivkova pour le site slovaque ( 2004 )
JL : Eva,
quelle a été ta première " rencontre " avec les haltères !
ES : En
1994, j'ai été sélectionné par le centre de fitness pour faire de la
musculation. Ce n'était pas mon idée, mais j'ai spontanément adopté ce sport.
JL :
Quand as-tu commencé à prendre au sérieux la force et le développé couché
?
ES : J'ai
commencé la pratique complète en 1996, quand j'avais 23 ans. Donc c'est
seulement à cet âge que j'ai commencé à me préparer à la compétition, ce
qui confirme encore une fois qu'il n'est jamais trop tard.
JL : Qui
t'a fait découvrir ce sport ?
ES :
C'est ma soeur Dana Matejova, qui avait déjà remporté des titres, qui m'a
motivé à commencer à pousser des barres. De plus j'ai été aidé par Marcel
Matej, qui m'a prit sous son aile dés le début et qui me donne toujours des
conseils.
JL : Cela
signifie que le meilleur entraîneur de force est ton entraîneur personnel ?
ES :
Marcel Matej m'a guidé, dès le début, afin d'apprendre à connaître mes
options, mes objectifs, ma progression, quand je suis à mon maxi ... Même
aujourd'hui, en s'appuyant sur ces conseils d'entraîneur, il recherche
actuellement comment combiner mon entraînement avec de nouvelles techniques.
JL :
Peux-tu nous parler de tes débuts ?
ES :
Même s'ils sont assez loin, ces moments ne doivent jamais être oubliés.
Jusqu'à présent, par exemple, je mentionnerais les moments éprouvants qui ont
accompagné ma préparation aux compétitions. Mais quand vous faites un retour
en arrière, vous vous rendez compte que ces souffrances durant les années vous
ont rendu plus forte. Jusqu'à maintenant cela ne me pèse pas. En fait, le
sport m'a appris l'autodiscipline, le dépassement, et la motivation.
JL :
Quels sont tes principales réalisations ?
ES : Au
cours de ma carrière sportive, j'ai participé à de nombreuses compétitions
avec plus ou moins de succès, mais j'ai remporté plusieurs titres : 3 titres
mondiaux, 4 titres européens et un record du Monde.
JL :
Quelle a été ta plus grande sensation ou ta plus grande déception ?
ES : Oui,
comme tout athlète, j'ai ressenti le goût de l'amertume. Ce qui m'a le plus
marqué, c'est après avoir reporté 3 titres mondiaux, en 2003 à Trencin de
faire " seulement " 3°, ce qui n'est pas si mal.
JL :
Comment se passe les jours avant un championnat ?
ES : Ils
ont quelque chose de spéciaux. Les jours avant la compétition sont très
différents des autres jours de l'année. J'ai un entraînement spécifique (
sous la direction d'un entraîneur ) avec des temps de relaxation et des temps
de travail intensif. Tout est concentré sur la préparation, même
l'après-midi je me consacre à ce travail spécifique et toute la famille est
concentrée sur mes intérêts et mes besoins. C'est pour cela que je ne
pourrais pas mettre cela en pratique toute l'année, car la famille est plus
importante.
JL : Parles-nous
de ton alimentation dans ta période de préparation ...
ES : Mon
régime peut être strict ou plus relâché en fonction de mon poids. On ne peut
pas faire de compromis dans le sport. Environ un mois avant la compétition je
commence à limiter les matières grasses, à prendre du riz, des pâtes, des
viandes maigres. Puis progressivement je ne prend que des aliments cuit à
l'eau, puis je rajoute plus de protéines, et dans les 3 derniers jours je
supprime le sel pour éviter la rétention d'eau. Et si ce régime ne suffit pas
pour être dans ma catégorie je me mets des gifles ( rires ).
JL : N'as tu pas eu
des moments ou tu as pensé à arrêter ?
ES : Cela
peut paraître incroyable, mais en réalité je n'ai jamais eu de période de
découragement. Peut-être parce que j'ai toujours eu des objectifs à
atteindre. Actuellement mon objectif est de passer les 100 kg et je
n'abandonnerai tant que je n'y serais pas arrivé.
JL : On dit que le
succès des athlètes dépend également de la génétique ? Votre famille est
une preuve de cela ?
ES : Non,
on ne peut pas dire que c'est dans les gènes, mais l'ambiance familiale peut
conditionner la réussite. Ma mère, Eva Orenicova est championne du Monde et
d'Europe Master, ma soeur, Dana Materova est plusieurs fois championne
d'Europe
JL : Peux-tu nous
partager le sentiment d'être sur la plus haute marche du podium ?
ES : C'est
vraiment une sensation indicible. Je n'ai pas les mots pour l'exprimer. Mais
cette sensation est facile à voir. Quand j'ai gagné pour la première fois
j'avais les larmes aux yeux et je ne pouvais parler. Pour les grands
championnats je ne me représente pas moi ou mon club mais toute la Slovaquie.
JL : Lors de
l'entraînement ou en compétition as-tu eu des problèmes de santé ?
ES : Il
y a deux ans j'ai commencé à avoir des problèmes de cervicales et au niveau
des trapèzes, et en plus j'ai souvent mal à une épaule. Cela est du à la
congestion et au travail lourd habituel.
JL : Tes enfants
commencent à grandir, vont ils continuer dans la même voie ?
ES : Nous
ne savons pas encore, la jeune Monika est plus tournée vers les sports nature,
et maintenant elle s'est consacrée au Volley-ball. Mon fils Peter est plus
musclé, il a hérité des gênes de la famille, peut être que plus tard il se
mettra à la force ...
JL : Tu ne doit pas
avoir beaucoup de temps à consacrer à d'autres passe-temps ?
ES : Il
n'y a pas beaucoup de temps, mais on arrive toujours à en trouver. Je me
détend en écoutant de la musique ou en regardant la télévision. Autrefois
c'était un bon livre qui m'aidé à me relaxer.
JL : Que
conseillerais-tu à des jeunes filles pour les aider à se décider à commencer
la force ?
ES : En
fait le plus dur c'est de s'y mettre. Il faut commencer le plus tôt possible,
sinon la vie devient facile et on n'a pas envie de faire des effort. Beaucoup de
jeunes filles essayent de maigrir allant jusque l'extrême de l'anorexie. Alors
qu'en faisant du sport, on n'est pas en train de manger et on brûle des
calories.
JL : Durant toutes
ses années tu es toujours resté dans le même club. Marcel Matej a fait de toi
une grande championne du couché !
ES : Marcel
Matej est à la naissance de ce sport dans notre pays. Il sait exactement ce
qu'il faut faire avec chaque athlète, comment le faire progresser, rebondir
après un échec. Ce qui est important, c'est qu'il connaît chaque athlète
individuellement. Il connaît les difficultés de chacun et les aide à
progresser et à se dépasser.
JL : Tu as remporté plusieurs titres mondiaux
et tu es une des athlètes slovaques la plus connu, comment vis-tu cela ?
ES : Cela me
fait plaisir, mais j'ai peu de sollicitations, les médias sont peu développés
chez nous et je suis connu d'eux et nous sommes assez loin de la scène
européenne. J'ai des relations plus familières avec les gens, et c'est
peut-être mieux, je suis mieux respectée.
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