THIERRY ERAUD

        L'entraineur emblématique du Sun Club Gerzat depuis plus de 20 ans !

                                   POWERLIFTING PALMARES

           entraîneur d'Audrey Mingot ( championne du Monde junior, BP : 97,5 kg )
                      d'Adrien Poinson ( champion d'Europe Open, BP : 260 kg )
                      d'Allan Grenier ( vice-champion du Monde Junior, BP : 290 kg )
                      de Cécile Maubert ( vice-championne d'Europe Master )
                      de Fabrice Bertin ( 3° championnat d'Europe Open, BP : 210 kg )
                      de Lucette Desfarges ( 3° championnat du Monde Master )
                      de Pascal Girard ( 6° championnat d'Europe Master, BP : 232,5 kg )
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                                   INTERVIEW ( réalisée pour le site, Avril 2014 )

PG : Thierry, peux-tu te présenter (âge, situation familiale, études…) !
TE : Thierry Eraud 49 ans, marié, deux enfants. Les études avant de trouver ma voie, bof !!
PG : As-tu pratiqué d’autres sports avant la force ?
TE : Oui, la gym et le judo.
PG : Comment es-tu venu à la force et pourquoi as-tu fait le choix de devenir entraîneur de musculation ?
TE : J’ai pratiqué la musculation à l’âge de 15 ans en complément du judo. Je suis devenu entraineur suite à un accident de moto, (rééducation chez un kinésithérapeute) qui faisait pratiquer de la musculation, il m’a fait travailler dans sa salle pendant 5 ans en tant qu’assistant puis j’ai passé un diplôme.
PG : Quels sont les diplômes, les clubs que tu as entraîné ?
TE : Je suis brevet d’état H.A.C.U.M.E.S.E. J’ai travaillé 10 ans dans des salles privées et ça fait maintenant 20 ans que je suis au Sun Club.
PG : Tu interviens aussi dans la formation au brevet d’état à Vichy, peux-tu nous en dire un peu plus ?
TE : Je fais partie du jury pour les sélections au B.P.A.G.F.F. Je suis aussi dans le jury mention – Musculation sur Plateau – mais je n’interviens pas au niveau de la formation enseignée au CREPS.
PG : Pour ceux qui ne te connaissent pas, peux-tu nous dire les athlètes en force que tu entraînes et ceux que tu as entraîné ?
TE : J’ai entraîné à peu près tous les athlètes qui sont passés en 20 ans au Sun Club. Depuis quelques année je m’occupe « galanterie oblige » d’Audrey Mingot, Adrien Poinson et Allan Grenier trois jeunes espoirs de qualité.
PG : Tu as aussi suivi d’autres sportifs que les powerlifteurs, peux-tu nous parler de ces expériences ?
TE : La musculation sportive est intéressante pour tous les sports, car elle permet d’améliorer les qualités musculaires spécifiques et d’éviter le déséquilibre du geste sportif. J’ai régulièrement  l’occasion de travailler avec des pratiquants de disciplines différentes, c’est très enrichissant.
PG : En 2010, tu as été récompensé par le CROS d’Auvergne dans la catégorie entraîneur, c’était la première fois qu’un entraîneur de force été récompensé comment as-tu vécu cela ?
TE : Cela m’a fait plaisir, car on parle de notre discipline qui n’est pas très connue.
PG : Cela fait plus de 20 ans que tu entraînes au Sun Club Gerzat, quelle évolution as-tu vu au niveau des compétiteurs, en compétition ?
TE : Le matériel (bandes, combinaisons) évoluant très vite depuis 20 ans, les techniques pour utiliser le matériel à 100% sont devenues pour moi plus importantes que les méthodes d’entraînement sans matériel. Les compétiteurs se servent tous du matériel moderne, mais en compétition ce sont les plus perfectionnistes et les mieux adaptés morphologiquement qui s’en sortent depuis peu, nous reparlons des compétitions sans matériel d’assistance « pourquoi pas ! »
PG : Quelles sont pour toi les qualités d’un bon entraîneur ?
TE : Les qualités d’un bon entraîneur : disponibilité, passion, patience, les pieds sur terre et l’humilité.
PG : Quels sont pour toi les éléments essentiels pour bâtir un bon plan d’entraînement pour un compétiteur de couché ?  
TE : Il faut structurer un plan d’entraînement annuel avec des objectifs principaux et secondaires. Eviter les déséquilibres musculaires. Cycle avec maillot fréquent et de qualités techniques.
PG : Tu es attentif au suivi de l’athlète à l’entraînement, est-ce important ce travail-là ?
TE : C’est le plus important, corriger, donner des consignes. Rien ne remplace un œil averti.
PG : Tu bâtis aussi des programmes diététiques pour les athlètes, quelle est la place de la diététique pour l’athlète de compétition ?
TE : La diététique c’est les formes, la santé, la récupération et surtout pour notre discipline un bon compromis catégories de poids et taille des maillots d’assistance.
PG : Cela fait des années que tu accompagnes les compétiteurs en compétition, quel est le rôle de l’entraîneur en compétition ?
TE : En compétition, l’entraîneur est le « papa », il doit détendre l’atmosphère, gérer l’intendance et toutes les contraintes de telle sorte que l’athlète puisse rester concentré sur son objectif. Une compétition de force dure trois heures, « c’est long ».
PG : Quelles seraient les solutions pour améliorer le niveau de la force en France ?
TE : Notre discipline évolue au sein d’associations sportives ayant peu ou pas de moyens. La première chose à faire est d’employer un salarié diplômé d’état spécialiste quelques heures par semaine !! Si c’est possible, je suis salarié depuis 20 ans. Enfin il faut revoir les formations nationales en vigueur.
PG : Quel est ton meilleur souvenir comme entraîneur ?
TE : Le pied du podium avec Adrien lors de son premier championnat du monde à Pilsen. Très ému, petites larmes !!
PG : As-tu une anecdote à nous partager ?
TE : Les trajets pour les compétitions sont souvent source d’anecdotes (la neige, les pannes, les retards).
PG : Quel conseil donnerais-tu à un entraîneur débutant ?
TE : De mettre son ambition personnelle au placard et d’être à l’écoute de ses athlètes. On ne nait pas entraîneur on le devient.
PG : As-tu d’autres choses à rajouter ?
TE : Je te remercie père Pascal pour ton interview. Je te souhaite de continuer à œuvrer avec passion pour notre sport. Que la force soit avec toi.

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