STEPHANIE FAIVRE-ALBERTI
Cette sympathique jeune espoir de Vichy est depuis 4 ans une valeur
montante du Développé
Couché ! En 2005, elle a fait fuir toutes ses adversaires tellement
elle a
été impressionnante de facilité ... En 2006, elle obtient la
consécration en
remportant le titre national en Espoir et Open et le titre Européen
Open ... Elle nous revient en Master en 2023 toujours aussi forte.
VICE-CHAMPIONNE DU MONDE BENCHPRESS MASTER - 76 kg :
2023 ( Raw )
CHAMPIONNE D'EUROPE BENCHPRESS OPEN - 75
kg : 2006
CHAMPIONNE D'EUROPE BENCHPRESS MASTER - 76 kg : 2023
( Raw )
3° CHAMPIONNAT D'EUROPE BENCHPRESS OPEN - 84 kg : 2024
( Raw )
CHAMPIONNE DE FRANCE POWERLIFTING ESPOIR - 75 kg : 2003 2005
VICE-CHAMPIONNE
DE FRANCE POWERLIFTING ESPOIR - 75 kg :
2004
VICE-CHAMPIONNE
DE FRANCE POWERLIFTING MASTER - 76 kg :
2023 ( Raw )
CHAMPIONNE DE FRANCE
BENCHPRESS ESPOIR - 75 kg : 2004 2005 2006
CHAMPIONNE DE FRANCE
BENCHPRESS OPEN - 75 kg : 2005 2006 2007
CHAMPIONNE DE FRANCE
BENCHPRESS OPEN - 76 kg : 2023 ( Raw )
VICE-CHAMPIONNE
DE FRANCE
BENCHPRESS ESPOIR - 75 kg : 2003
VICE-CHAMPIONNE
DE FRANCE
BENCHPRESS OPEN - 75 kg : 2004
3 fois Championne d'Auvergne Powerlifting Espoir - 75 kg : 2003 2004 2005
2
fois Championne d'Auvergne Benchpress Espoir - 75 kg : 2003 2004
1
fois Championne d'Auvergne Benchpress Espoir - 82,5 kg : 2006
Record d'Auvergne
Squat -
75 kg : 140 kg
RECORD DE FRANCE Benchpress - 75
kg : 115
kg
Record personnel Benchpress - 82,5 kg : 120 kg
Record d'Auvergne Deadlift
- 75 kg : 160 kg
Record d'Auvergne
Total -
75 kg : 410 kg
1° Auvergnate à 100 kg
au Développé Couché
1° Auvergnate à remporter un titre international au Développé Couché
INTERVIEW
réalisée
par Pascal Girard pour le site ( Septembre 2006 )
PG :
Stéphanie, peux-tu te présenter pour les internautes ?
SF :
Bonjour, je m’appelle Stéphanie
Faivre, future Madame Boucher ( je vais me marier en juin 2007 ), je suis née
le 26 janvier 1983 à Vichy (03), j'habite dans la montagne bourbonnaise avec
mon fiancé, j'ai un DUT Services et Réseaux de Communication et je suis pour
le moment intérimaire dans le secrétariat, la manutention enfin où l’on
veut de moi ... J’ai deux frères ( un de 22 ans et l’autre de 16 ans ) dont
aucun sportif. Je roule le plus possible en moto ( sauf quand je suis en béquilles
) et même si j’ai 106 chevaux entre les jambes, j’aime par dessus tout, les
chevaux, les vrais à quatre pattes si possible, et mon rêve c’est d’en
avoir un à moi plus tard quand j’aurais une maison. Sinon, j’aime rire, je
suis timide et réservée, surtout quand je ne connaît pas, mais par contre dès
que je connaît un peu trop les personnes je suis toujours en train de déconner
et je suis à la longue « lourde ». Alors réjouissez vous de ne pas
être des amis très proches.
PG : As-tu pratiqué d’autres sports avant de
faire de la musculation ?
SF :
J’ai commencé par 6 mois de
gymnastique à 7 ans dont j’ai gardé un très mauvais souvenirs ; puis
j’ai fais de la natation dès 8 ans et ce pendant 4 ans, une très bonne expérience
avec de nombreux souvenirs et quelques récompenses et j’avoue que nager me
manque beaucoup. Ensuite j’ai fais 2 ans de tennis en parallèle avec le hand
où j’étais gardienne, j’adorais ça ( 4 ans ). Puis j’ai arrêté le
sport pendant une année, erreur fatale car j’ai beaucoup perdu en endurance
et cardio. Et enfin, j’ai commencé la muscu lors de la saison 2002-2003.
PG : Comment as-tu découvert la musculation et
la Force Athlétique ?
SF :
Simon, mon fiancé, en faisait et
l’année d’après j’y suis allée pour voir. J’étais un vrai garçon
manqué et je le suis encore un peu, et dans tous ce que je faisais, les copains
me décrivaient comme une « bourrine » alors je me suis dit autant
utiliser la force à l’état pure et s’en servir dans un sport qui ne
demande que ça ! J’y suis allée pour m’entretenir et faire une
activité en loisir sans plus. Et dès les premières séances, au vu des barres
que je poussais, l’entraîneur ( Roger Geay ) m’a demandé si je ne voulais
pas faire de la compète car j’avais un bon potentiel. J’ai répondu OK mais
que le Développé Couché car les jambes c’est pas mon truc et que j’avais
des problèmes de dos et donc peur de me faire mal en Force Athlétique. Mais il
m’a quand même fais faire les 3 mouvements à l’entraînement pour les découvrir
et 2 mois après j’ai dis : allez pourquoi pas tenter en compète.
PG : Qu’est ce qui t’a motivé pour faire de
la compétition ?
SF :
Quand on m’a proposée d’en faire,
j’ai regardé les minimas, et j’ai vu que j’avais peut-être une chance
d’aller au régional. Le fait de se dépasser et de voir ce que je valais dans
ce nouveau sport pour moi, était ma principale motivation. Je n’avais rien à
perdre ... Et aujourd’hui je ne regrette pas.
PG : Très rapidement tu as été performante et
tu as remporté des titres, comment as-tu vécu ce succès ?
SF :
Et ben en effet moi qui allais au départ
faire les départementaux, puis les critériums, puis sélectionnée pour les régionaux…
A chaque fois je n’en revenais pas et j’ai suivi mon chemin jusqu’aux
Frances jeunes FA et DC dès la première année. Et finir 1ère en
force et 2eme au développé a été pour moi incroyable et cela m’a motivé
encore plus, ajoutant l’esprit de compétition ... Je voulais faire mieux la
prochaine fois, me surpasser encore. Sinon, comment j’ai vécu ce « succès »,
y a pas de mots, pour moi ce n’est jamais acquis, je me remets sans cesse en
question, je suit mon petit chemin et je vois jusqu’où ça me mène.
PG : Quel est ton programme d’entraînement ?
SF :
Mon programme, euh ... il en faut un ?!?
Non je rigole, enfin presque. La première année j’étais suivie, puis dès
la deuxième année, j’ai dû commencer à me débrouiller toute seule ...
Bref, lorsqu’un jour j’ai parlé à mon « entraîneur » que
j’avais lu dans un magazine de muscu une méthode pour le DC, il m’a dit
qu’il en avait une à me donner, malheureusement c’est dommage que ce soit
moi qui le conduise à me la donner ... C’était un entraînement en
pourcentage pour le DC par Marc Vouillot. Je l’ai adaptée et l’utilise donc
depuis 3 ans. Pour le squat et le soulevé de terre, je faisais mes entraînement
au jour le jour, jusqu’à ce que je me fasse mal à l’entraînement en 2005
( mauvaise technique, mauvaise méthode d’entraînement ... ) ; j’ai
donc arrêté les 3 mouvements cette année
pour faire ce que je préfère le mieux : le DC.
PG : As-tu un régime alimentaire particulier ?
SF :
Bien sûr, c’est très important pour
un corps saint ... C’est pourquoi le mien est : charcuterie, chocolat,
eau ... Non, là aussi je ne suis
pas sérieuse. Je n’est pas de régime alimentaire particulier, j’aime trop
manger pour ça. J’essaye tout de même de faire attention surtout que depuis
que l’aiguille de la balance monte. J’essaye de maîtriser mon poids
d’abord, chose à peu près faite, avant d’en perdre car je voudrais bien
perdre les 12 kg que j’ai en trop mais à mon rythme ... on verra donc dans 5
ans ...
PG : Quel es ton meilleur souvenir en compétition
régionale ou nationale ?
SF :
A chacune de mes compétitions j’ai
de très bons souvenirs, mais si je devais choisir plus un que les autres, ce
serait en 2003 pour les France espoir de FA, première année de compète,
premier France, premier titre national après une belle compète et un beau duel
contre Sandrine Le Manchec où ça c’est joué à la 3ème barre du
soulevé de terre. Sinon c’est bien entendu et de loin, celui du championnat
d’Europe de DC 2006 à Bordeaux où j’ai fini 1ère en –75kg.
PG : En 2004, tu as remporté le titre national
Espoir et perdu le titre Open au poids de corps, et cela sans maillot, comment
as-tu vécu ce championnat ?
SF :
J’ai regretté d’avoir mangé la
veille ... Sinon pour moi, chaque place est une victoire du moment que je n’ai
pas fais une bulle. Et finir deuxième au poids de corps n’enlève rien à ma
fierté de l’avoir fais sans maillot. La place n’a pas d’importance comparé
au fait que je peux me faire remarquer au vu des barres que je pousse avec un
t-shirt, car pour moi ça veut dire que cette barre c’est ce que je vaux
vraiment, c’est ma force pure. Et quand à la fin on me dis « bravo mais
avec un maillot tu pousserais 10 kg de plus », j’ai envie de montrer que
je peux les faire et être première mais toujours en t-shirt. Dommage qu’à
un moment on se sent obligé de faire comme tout le monde.
PG : En 2005 et 2006, tu t’es retrouvé un peu
seule dans ta catégorie des 75 kg en Espoir et Open tellement tes adversaires
avaient peur de toi, parles nous un peu de l’ambiance avec les autres filles
en compétition, quelles sont celles avec qui tu as le plus de liens ?
SF :
Oui c’est bien dommage que je me
retrouve seule car le but d’une compétition c’est de se mesurer aux autres
et tant pis si l’on est 2ème ou dernière. J’aurais plus de
fierté pour une troisième place bien méritée que d’être la première
alors que je suis seule. Heureusement qu’il y a le classement à l’indice,
au moins en national, je me bats pour quelque chose de plus ! Sinon je
pense et j’espère m’entendre avec tout le monde. Il est vrai que je suis
timide et distante avec les autres, mais je pense que ce serai avec Nathalie
Cornu que je pourrais dire que j’ai le plus de liens ; par ex. si on ne
tire pas dans la même catégorie on se fait quand même notre petit duel et
puis maintenant que l’on a marché toutes les deux dans les rues pas fréquentable
de Bègles ...
PG : Tu viens de participer aux Championnats
d’Europe de Développé Couché Open à Bordeaux, comment as-tu vécu ces
quelques jours ?
SF :
Ouhaou ...... !!! Pas de mots pour
l’exprimer ou plutôt trop de choses à dire ... Je suis très contente de
cette expérience, des athlètes de l’équipe de France ( ah non je n’ai pas
le droit de dire ça, alors les athlètes français, ça ira peut-être comme ça
) tous plus gentil les uns que les autres, bonne ambiance, dommage que ce soit
passé aussi vite. Ayant obtenu le titre le premier jour de compète les deux
autres je les ai passé sur un nuage ! Tant mieux pour moi que les Russes
et Ukrainiens ont été suspendus et que ce soit déroulé en France, j’ai pu
comme ça connaître le championnat Européen et avoir le titre, et je le
savoure comme il se doit car ça ne se reproduira peut être pas de si tôt ...
PG : Malgré le fait que tu ne sois qu’Espoir,
tu es la seule de la délégation française à avoir remporter un titre et fait
résonner la Marseillaise, qu’est ce que cela t’as fait ?
SF :
Pleurer, pleurer, pleurer ..., sourire,
pleurer ... Et oui je suis quelqu’un de très sensible et d’émotive, alors
je n’ai pas pu retenir mes larmes quelles soient dues à la pression ( lorsque
j’ai raté ma première barre ) ou à la joie ( lorsque j’ai su que
j’avais le titre ). Dommage qu’elle n’est raisonné qu’une fois, mais
lorsqu’elle l’a fait, ce n’était pas que pour moi c’était pour tous
les autres athlètes et catchs français. Car sans leur soutien je ne serais pas
allée bien loin. Se sentir encouragée de part et d’autre donne de la force
et le titre est là pour récompensé chacune de ces personnes. Même si c’est
un titre individuel, en plus on a quand même eu celui par équipe en féminine
aussi ; on s’est déplacé et vécu ces quelques jours en équipe ( mixte
), alors bravo et merci à tous !!
PG : On dit que tu as le potentiel pour être la
nouvelle Clara Kasbarian du couché, qu’en penses-tu ?
SF : Il
ne faudrait pas pousser. J’en suis loin et ce n’est pas avec mes entraînements
et ma volonté que je risque de lui arriver à la cheville. Moi je suis du genre
cool Raoul, je fais mon petit truc et je vois où ça me mène ; pour être
digne de remplacer Clara, il faudrait que je me bouge et m’entraîne plus de 2
H par semaine, que je le mérite quoi. Il est vrai que je rêve parfois de faire
les même barres mais c’est pas demain la veille. En plus, on m’a pas dit
qu’elle revenait ?!? Et puis je ne souhaite pas être la nouvelle intel,
mais si on pouvait se souvenir de moi comme Stéphanie Faivre ce serait déjà
pas mal, se souvenir de moi pour ce que j’ai fais et pas pour ce que je
pourrais faire. Mais je ne dis pas non plus que je vais m’arrêter là, si je
peux, je ferais mieux ...
PG : Quels sont tes prochains objectifs en compétition ?
SF :
Les mêmes que l’année dernière,
valider 122,5 kg. A cause du travail et de la rupture de mon ligament croisé,
les entraînements ne se sont pas passés comme je l’aurais voulu et encore
quand je pouvais m’entraîner, alors mon objectif n’a pas été atteint, je
le reprend donc cette année. Et si je pouvais aussi viser le podium des
championnes à l’indice pour les France open et me rapprocher de la 3eme place
dans le Club France au lieu de la 5ème, ce sera déjà beaucoup.
Mais avant tout c’est de me faire plaisir sinon ça ne m’intéresse pas.
PG : En Auvergne, vous êtes plusieurs
internationaux, la France a un bon niveau international et pourtant notre
discipline est peu connu ( peu de spectateurs même pour les Europes à Bordeaux
), quels seraient pour toi les moyens pour rendre plus visible et plus populaire
notre sport ?
SF :
La communication autour de soi, la
publicité dans les différents médias même pour les départementaux ou régionaux.
Pour ma part, ou j’habite ( une commune de 800 habitants ), pas mal de gens
sont au courant : le maire en parle lors du vin d’honneur pour la
nouvelle année, pour le téléthon, j’ai fais une démonstration et expliqué
le sport que je pratiquai, j’ai un voisin qui fait de la radio et on essaye de
mettre au point une interview pour mieux faire connaître ce sport. Je crois que
l’on doit tous continuer à se battre pour faire avancer les choses et ne pas
attendre que le ministère des sport s’aperçoive que l’on existe. Il
faudrait que les villes arrêtent de penser Foot, Rugby ou Basket ( là je parle
pour Vichy ). Enfin malheureusement, je n’ai pas la méthode miracle et d’un
autre côté, tous ensemble on sera plus fort que chacun dans notre coin ...
PG : As-tu d’autres choses à nous partager ?
SF :
Hum je réfléchis ... Si je veux
ajouter, peut-être est–ce un défaut, que je cherche à exploiter et aller le
plus loin possible dans mes capacités physiques dans ce sport et que lorsque je
penserai les avoirs atteints, j’ai besoin de me redonner d’autres objectif,
de découvrir d’autres choses, d’autres sports ... Ce que je veux dire,
c’est que je vis au jour le jour dans le domaine sportif et savoure chaque
moment et prend chaque récompense comme une victoire, je me fais plaisir et
c’est l‘essentiel. Aujourd’hui je fais du DC, tant que ça me plais et que
j’ai envie de me battre je continuerai, demain je retournerais peut-être
nager ...
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