FABIENNE MOLLIER PIERRET ( VERGEZAC )
C'est la pionnière de la Force Athlétique au féminin dans la région Auvergne
8 SAISONS DE COMPETITION
1 SAISON AVEC LE STADE CLERMONTOIS
4 SAISONS AVEC L'ASSOCIATION SPORTIVE MONTFERRANDAISE
3 SAISONS AVEC LE SUN CLUB GERZAT
5
fois Championne d'Auvergne Senior - 48 kg : 1988 1990 1991 1992 1993
2
fois Championne d'Auvergne Senior - 52 kg : 1994 1995
1 fois Championne d'Auvergne Senior - 52 kg : 1991 ( Développé Couché )
Championne d'Auvergne par équipe avec l'AS Montferrand : 1991 1992 1993
Championne d'Auvergne du Challenge Lebreton avec le SC Gerzat : 1994 1996
la plus
grande championne auvergnate de Force Athlétique
la seule auvergnate à avoir été championne de France de Force Athlétique
la seule auvergnate arbitre nationale
Record d'Auvergne Open -48kg : SQ : 117,5 / BP :
55 / DL : 137,5 / TO : 307,5 kg
Record d'Auvergne Open -52kg : SQ :
127,5 / BP : 55 / DL : 135 / TO : 315 kg
CHAMPIONNE INTERREGIONALE OPEN - 48 kg : 1990 1991 1992
CHAMPIONNE DE FRANCE OPEN - 48 kg : 1992
VICE-CHAMPIONNE DE FRANCE
OPEN - 52 kg : 1993
3° CHAMPIONNAT DE FRANCE
OPEN - 48 kg : 1991
5° CHAMPIONNAT DE FRANCE
OPEN - 52 kg : 1996
7° CHAMPIONNAT DE FRANCE
OPEN - 52 kg : 1995
11° CHAMPIONNAT DU MONDE OPEN - 48 kg : 1992
INTERVIEW
réalisée par Daniel Touraton pour le Journal La Montagne ( Mai 1992 )
Une femme à la barre
Ceux qui pensent qu'une femme, adepte de la force athlétique, doit avoir des biceps de Schwarzenegger et la bouille rubiconde des lanceuses de poids soviétiques, ont tout faux, en la circonstance. Fabienne Vergezac, brunette de 48 kg, leveuse de fonte aux muscles d'acier, sélectionnée aux championnats du monde, a du charme et cela ne saurait nuire à l'image d'un sport où les grosses mécaniques sont les rois de la barre.
La compétition, elle n'y aurait, peut-être jamais songé, si Alain, son mari, haltérophile de qualité et arbitre national, ne l'avait poussée sur cette voie. Il y a 5 ans, explique cette jeune mère de famille, je suis venue à la force athlétique pour me muscler le dos et j'avais de la cellulite, mais j'avais, quand même des réticences, car c'est un milieu où il y a peu de femmes.
Aujourd'hui, Fabienne et Alain, également passionnés, ont leur salle de torture à la maison. Lorsque Fabienne quitte le service gérontologie de Sainte Marie, où elle est infirmière et monitrice de sport adapté, c'est pour accepter de nouvelles charges et suivre le plan barres que lui a concocté son époux. Actuellement, dans la perspective des championnats du monde qui se dérouleront, à la fin du mois, en Belgique, cela représente, pour la championne de France, près de cinq heures d'entraînement quotidien, pendant six jours.
Un travail de forçat ? Pas du tout. Je me sens bien mieux dans ma peau, dit-elle et puis ... je me suis remplumée du haut. De surcroît, Fabienne Vergezac avoue être compétitrice dans l'âme et cela vaut bien quelques sacrifices aux exigences de la haute compétition. Dès lors, tout semble avoir été facile pour cette femme énergique qui a débuté dans les rangs du stade clermontois, avant de rejoindre, un an plus tard, ceux de l'AS Montferrandaise. D'entrée, j'ai été classée première série, explique-t-elle et, après un an d'entraînement, pour ma première compétition, au Puy, en 1988, j'ai été championne d'Auvergne. J'ai donc été qualifiée pour les championnats de zone, mais j'ai raté le soulevé de terre et j'ai eu des difficultés à m'en remettre. Ensuite, j'ai dû arrêter, parce que j'étais enceinte de mon fils.
A son retour sur le tapis, tandis que le petit poussait, Fabienne Vergezac n'avait rien perdu de sa motivation et son ascension régulière vers le sommet de la hiérarchie se poursuivait, sans entrave. Il est vrai qu'Alain, son mari, veillait scrupuleusement sur les progrès de sa championne. C'est un entraîneur très sévère, confesse-t-elle. A la Bulgare ! Mais, grâce à lui, ma première qualité est d'être hyper-technique. J'ai encore un point faible : le développé couché, car je suis plus forte en jambes. Cela dit, je fais aussi un peu d'haltérophilie pour le travail du soulevé de terre, mais, même si j'ai été une fois championne d'Auvergne, dans cette discipline, je ne la pratique pas vraiment. Techniquement, c'est trop dur et j'ai peur de passer sous la barre. Je fais enfin, un peu d'entraînement d'athlétisme : de sprints et des sauts sans élan.
Ainsi, les efforts du couple ont-ils été récompensés, cette année, par le titre national des moins de 48 kg et une sélection aux championnats du monde de force athlétique qui auront lieu, à la fin du mois de mai, en Belgique. Maintenant, c'est la fédération qui donne les consignes et Alain élabore les plans d'entraînement les plus précis.
La pression, elle commence à peser plus que la fonte. Je la sens, je ne voudrais pas décevoir le directeur technique national, mais de toute façon, j'ai toujours le stress avant la première barre de squat. J'espère, tout de même, me classer vers la sixième ou la septième place. Aux derniers championnats du monde, j'aurais pu faire cinquième, mais le niveau s'est élevé et il faudra battre les Russes, les Finlandaises et les Japonaises qui sont toutes très dangereuses. Si ces championnats se passent bien, j'espère qu'alors, on me rappellera en équipe de France. Ce nouveau rendez-vous serait, par exemple, celui des championnats d'Europe, en novembre, en Suède, une compétition revanche où elle retrouverait ses rivales Finlandaises et Russes, pour une explication évidemment musclée.
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