PRETRE ET SPORTIF C'EST POSSIBLE
père Benoit Muller, le vélo couché

                Le blog du P. Benoît Muller, 26 ans, prêtre à Colmar (Alsace), ou "blog de l'abbé Ben" : http://labbeben.over-blog.com/

"Prêtre et sportif, eh oui, c'est possible!", lance sur son blog le P. Muller, adepte du vélo couché. Proposant tour à tour des récits d'excursion et des réflexions sur la foi, ce blog tourné vers l'évangélisation s'adresse en premier lieu aux jeunes, pour "partager leurs expériences de foi, leurs questions, leurs doutes et leurs espérances". Une rubrique "Questions de jeunes" leur est d'ailleurs consacrée.

"J'essayerai d'y apporter mes expériences au quotidien comme de la 'nourriture solide', Parole de Dieu, enseignements ou renseignements pour avancer dans sa foi", écrit le P. Benoît Muller en ouvrant son blog en octobre 2006. Quelques mois plus tard, il s'excuse d'avoir peu de temps pour l'alimenter régulièrement, dans un billet où il s'ouvre de ses questions de jeune prêtre, comme celle-ci : "On me demande de ramener des jeunes parce que je suis jeune. Moi tout seul, je ne peux rien si cela ne fait pas parti d'un projet global où les plus anciens feraient déjà une place aux plus jeunes. C'est ensemble avec les jeunes, avec les plus anciens que l'on peut espérer créer une communauté vivante".

                                Ah le dopage !     Mercredi 25 juillet 2007

Vous l'aviez remarqué peut-être que j'aime bien faire du vélo (certes un peu spécial puisqu'il est couché - mes collègues l'appellent la "chaise longue à roulette").

Je suis le Tour de France  avec intérêt, et ce matin, je suis écoeuré par ce qui vient encore d'arriver. Vinokourov testé positif. Incroyable que certains osent encore faire cela.

Mais enfin bon, dans la vie concrète, ce n'est pas ce qu'il y a de plus important.  Vanité des vanités, tout est vanité, disait le sage.

Si chacun de nous étions dopés à l'amour de Dieu, là ça serait autre chose. Parce que l'amour de Dieu n'est pas une tricherie, mais un formidable cadeau que l'on ne garde pas que pour soi, pour sa propre gloriole. L'amour de Dieu se reçoit et se partage. Il nous donne une formidable envie de vivre et d'aimer comme lui pour que nous soyons tous maillot jaune.

Mes chers coureurs du Tour de France, en vérité, en vérité, je vous le dis, dopez-vous à l'amour de Dieu. C'est préférable à la testostérone et en plus, vous en ferez profiter les autres. AMEN.

                            Prêtre et sportif       Vendredi 27 avril 2007

Eh oui, c'est possible! Jusqu'à présent, je faisais régulièrement des balades avec mon vélo droit (Triban Trail 7 de Décathlon). Mais il y a un an, j'ai découvert par internet le vélo couché. Ca me plaisait bien. J'étais allé en essayer dans un magasin à Fribourg en Brisgau. J'avais trouvé la position très agréable, la vue panoramique splendide. Et puis comme mon but n'était pas de faire des performances à tout prix, il me semblait que ce genre de vélo me conviendrait bien.
Et maintenant, j'ai franchi le pas en achetant un Mistral de chez Challenge.
Et voici mes premières impressions après seulement une journée:

Après avoir fait un petit tour de 30 kms autour de Fribourg hier, j'ai tenté ce matin de faire un col pour voir où était les limites pour un débutant comme moi. J'en ai choisi un qui était facile: le col de Bramont qui monte après le lac de Kruth-Wildenstein en direction de La Bresse (c'est au fond d'une vallée vosgienne côté alsacien tout près du Markstein et du Grand Ballon).
Je suis parti à la fraîche ce que je n'ai pas regretté. Il n'y avait pratiquement pas de voitures. Après le petit échauffement (4 kms) qui m'a mené de chez mes parents jusqu'à Wildenstein, le dernier village avant l'ascension du col, j'ai littéralement explosé à la sortie de Wildenstein. Il y avait une des ses pentes (à mon avis supérieure à 10%). J'ai fait une pause à la fin de celle-ci et je suis reparti à l'assaut du col. Une fois le rythme pris, sur le pignon de 32 derrière et sur le petit plateau du moyeu, je suis monté tranquille. J'étais surpris de mon rythme cardiaque qui était plutôt cool par rapport à ce que j'avais déjà connu sur mon vélo droit. A un moment voyant la fin arriver, je me suis même pris à chanter sans être essoufflé. C'est dire que ça allait. Par contre, j'ai vraiment senti les jambes, surtout les cuisses et les genoux. Mais ça, je pense que c'est normal. Je suis monté en moyenne à 8 km/h. Je suis content de l'avoir vaincu.

Au début, c'est un peu dur de tenir en équilibre sur cette machine, mais une fois qu'on pris le plis, ça va comme sur des roulettes. Sur le plat, je fais du 25-30 kmh de moyenne. En montée, je fais du 8 km/h. Et en descente, j'ai atteint les 60 km/h. Je n'ai pas voulu plus loin. Je donne encore quelques à-coups dans la direction. Ca pourrait être dangereux.